Intermittents: Valls appelle les partenaires sociaux à trouver un accord qui « consolide » leur régime

Chaumont-sur-Loire (France), 1 avr 2016 – Le Premier ministre Manuel Valls a appelé vendredi les partenaires sociaux à trouver un accord qui « consolide » le « régime unique » des intermittents, lors d’un discours au château de Chaumont-sur-Loir (Loir-et-Cher).

« J’ai confiance dans la capacité des partenaires sociaux, je l’espère, à trouver un accord qui consolide ce régime unique« , a affirmé M. Valls.

« Vous savez combien le rôle de l’artiste est essentiel et combien ce régime unique, nous devons l’aider et le consolider. Il est unique en Europe et dans le monde, il nous est envié et donc nous devons le faire vivre« , a-t-il ajouté.

La CFDT, la CFTC et la CFE-CGC ont signé vendredi une lettre de cadrage de la négociation d’assurance chômage des intermittents du spectacle, qui leur impose un effort d’au moins 105 millions d’euros par an. La CGT et Force ouvrière ont refusé de signer cette lettre.

Le document, proposé par le patronat, demande aux intermittents 185 millions d’euros d’économies en année pleine d’ici à 2018, mais suggère que l’Etat en compense une partie, à hauteur de 80 millions.

Jusqu’à présent, les partenaires sociaux interprofessionnels négociaient les règles applicables aux intermittents, au même titre que celles du régime général. Mais après une fronde des intermittents en 2014, le gouvernement a confié à la profession le soin de négocier ses propres règles, dans le respect du cadrage fixé par les partenaires sociaux interprofessionnels.

Matignon espère qu’un accord sur le régime des intermittents sera trouvé « fin avril, début mai« , selon l’entourage du Premier ministre.

F1: Rosberg sur sa lancée lors des essais libres du GP de Bahreïn

Manama – L’Allemand Nico Rosberg (Mercedes), vainqueur en Australie du premier Grand Prix de la saison de Formule 1, a signé le meilleur temps des deux premières séances d’essais libres du GP de Bahreïn, vendredi près de Manama.

Le vice-champion du monde, auteur d’un meilleur tour en 1 min 31 sec et 1/1000e de seconde, a devancé de 241 millièmes son coéquipier Lewis Hamilton. Le triple champion du monde en titre a terminé la 2e séance avec une seconde d’avance sur son compatriote Jenson Button (McLaren), auteur d’un surprenant 3e chrono à la lueur des projecteurs du circuit de Sakhir.

Plus inquiétant pour l’intérêt sportif de ce week-end de F1, Rosberg a largement devancé les pilotes Ferrari: une seconde et demie de mieux que Kimi Räikkönen, en 2e séance. Quant à Sebastian Vettel, il n’a même pas pu terminer cette séance, sa Ferrari en panne de transmission devant être évacuée par une grue à dix minutes de la fin.

Comme à Melbourne, les deux pilotes Red Bull se sont fait remarquer: le « vieux » Daniel Ricciardo, 26 ans et 4e chrono de la 1re séance, a devancé de justesse le « jeune » Daniil Kvyat, 21 ans et 5e temps. Puis le Russe a pris sa revanche en 2e séance.

Derrière les intouchables Flèches d’Argent et l’étonnant Button, le post-adolescent Max Verstappen (Toro Rosso), 18 ans, s’est hissé au 4e rang de la séance du soir, devant les Ferrari, les Red Bull et les Williams.

– Vandoorne dans le coup –

C’était le 1er avril mais il n’y a pas eu de mauvaise farce sur la piste de Sakhir, juste une jolie histoire belge. Celle de Stoffel Vandoorne, 24 ans, au volant de la McLaren-Honda que Fernando Alonso n’a pas le droit de piloter ce week-end, pour raisons médicales, suite à son crash effrayant de Melbourne.

Vandoorne a déjà gagné trois fois sur cette piste de Bahreïn, en GP2. Il découvrait totalement la MP4/31 et a pu compter sur les conseils éclairés du double champion du monde espagnol. Alonso a aussi reçu la visite, dans le paddock, de l’ex-roi d’Espagne, Juan Carlos.

Bilan provisoire du premier pilote belge en F1 depuis Jérôme d’Ambrosio chez Virgin et Lotus (en 2011 et 2012: 18e temps de la 1re séance, et surtout 11e temps de la 2e séance, à sept dixièmes de Button et moins de deux secondes de Rosberg.

Les qualifications de samedi, à partir de 18h00 locales (17h00 françaises), auront lieu à la même heure que la course de dimanche. Elles se dérouleront comme à Melbourne avec un nouveau format, très critiqué en Australie, qui élimine les concurrents les plus lents toutes les 90 secondes.

Les médias sont-ils responsables du succès de Donald Trump?

L’incroyable succès de Donald dans la course à l’investiture républicaine interroge les médias, après les avoir surpris. Il donne lieu à un vif débat sur leur complicité volontaire ou involontaire à la popularité inattendue du candidat.

Avec Donald Trump, « nous, les médias, nous avons merdé », se lamente l’éditorialiste Nicholas Kristof, dans le New York Times. Barack Obama semble partager cet avis: « Bien faire son travail, c’est faire un peu plus que tendre le micro à quelqu’un ». Profitant d’une cérémonie de remise de prix journalistiques, lundi, le président américain a sermonné la presse et l’a exhortée à dénoncer les candidats à la présidentielle de 2016 qui « mentent haut et fort » et mènent des campagnes « échappant à toute raison ». Dans son viseur, Trump, évidemment.

Après avoir longtemps sous-estimé le novice en politique, les médias américains, sonnés par le succès insolent du candidat populiste, s’interrogent sur leur part de responsabilité dans son essor. Un débat qui ressemble à celui soulevé en son temps en France par la progression du Front national de Marine Le Pen.

« J’arrive à l’un de ces shows et l’audience triple »

Le phénomène Donald Trump a surgi en pleine crise des médias traditionnels. Dans leur course désespérée à la recherche de l’audience perdue, la presse a perdu toute mesure en relayant toutes les provocations du trublion, accusent plusieurs chroniqueurs. « Les médias ont besoin de Trump comme un accro au crack a besoin de sa dose », confiait ainsi une ex-présentatrice de télévision à Nicholas Kristof .

Donald Trump garantit audience et ‘clics’, ce dont il se gargarise d’ailleurs: « J’arrive à l’un de ces shows et l’audience double, triple », jubile-t-il dans les colonnes du magazine Time. Un afflux de téléspectateurs salvateur pour CNN, dont le modèle s’essouffle, mais qui a vu son audience bondir de 170% en prime time au cours de l’année écoulée.

Donald Trump a bénéficié en moyenne de 75% de la couverture de la course aux primaires républicaines par les chaînes câblées, soulignait en février la National Review: « Deux minutes après la fin du dernier débat républicain, dénonce le magazine conservateur mais néanmoins hostile au milliardaire, CNN a accordé à Trump huit minutes d’interview complaisante. Puis, à peine une demi-heure plus tard, une nouvelle interview de dix minutes. » S’appuyant sur une étude du cabinet spécialisé mediaQuant, le New York Times évalue la couverture médiatique dont a bénéficié le candidat à l’équivalent de près de 1,9 milliard de dollars de publicité gratuite.

Fox News résiste !

Plus grave, Donald Trump profite de sa bonne fortune et de la position de faiblesse de la presse pour faire baisser le niveau d’exigence des médias, déplore Jim Rutenberg, le médiateur du New York Times. Ce dernier constate avec amertume que l’une des rares chaînes de télévision à tenir tête au candidat est la très conservatrice Fox News.

La chaîne a refusé de céder à la demande de remplacer la journaliste Megyn Kelly comme modératrice des débats des primaires après un précédent débat houleux. ABC News a, en revanche, cédé à la pression du magnat qui refusait la présence d’un syndicaliste lors d’un débat. Pour autant, nombre de journalistes n’ont eu de cesse de vérifier les assertions de Donald Trump, de démentir si nécessaire, d’enquêter sur son passé d’homme d’affaires et ses échecs professionnels… Sans que cela ne freine sa progression.

Tous les observateurs ne partagent pas le diagnostic autocritique des médias. D’abord, Donald Trump doit son essor à son habileté à tirer profit de son exposition, y compris lorsque le traitement qui lui est accordé est négatif. Ensuite, le milliardaire était déjà l’auteur d’une douzaine de best-sellers lors du lancement de sa campagne, souligne Politico, mais aussi la vedette d’une émission de télé-réalité, The Apprentice, ce qui lui a permis de maîtriser la « grammaire des médias ». Plus de 90% des Américains connaissaient son nom lorsqu’il a entamé la course à la Maison Blanche.

Trump super star sur Twitter

A côté de sa maîtrise des shows télévisés, Donald Trump, a su profiter de l’engouement de ses concitoyens pour les réseaux sociaux: plus de 7,3 millions d’abonnés suivent ses quelque 20 messages quotidiens sur son fil Twitter. « J’adore Twitter. C’est comme posséder son propre journal, sans les pertes », avait-il ironisé de façon prémonitoire en 2012:

Il n’y a pas lieu de reprocher aux chaines d’infos d’avoir suivi en continu les meetings de Donald Trump, estime l’éditorialiste Eugene Robinson dans le Washington Post. Les impressionnantes foules rassemblées par Donald Trump méritaient qu’on s’y intéresse. Surtout, argue l’éditorialiste, « prétendre que les médias mainstream ont servi la cause de Donald Trump, c’est ignorer la déplorable opinion de la base républicaine pour ces médias ». Le succès de Donald Trump, selon lui, démontre, à l’inverse, le faible pouvoir des médias.

Les médias ont sous-estimé la souffrance de la classe populaire

Si erreur des médias, il y a, répond en écho Nicholas Kristof, c’est d’avoir sous-estimé la souffrance de la classe populaire américaine et donc sous-évalué la résonance du message que Donald Trump a su leur adresser. « Nous passons trop de temps avec les sénateurs, pas assez avec les chômeurs », explique-t-il. « Blâmer la presse pour l’essor de Trump, affirme Eugène Robinson n’est qu’une façon de plus d’ignorer les électeurs qui en ont fait leur favori. »

LIRE AUSSI >> Les positions iconoclastes de Donald Trump, clé de son ascension?

Les termes du débat américain évoquent ceux qui ont accompagné la progression, certes moins fulgurante, de Marine le Pen en France. Ainsi, à l’automne 2014, un décompte du Lab montrait qu’en un an, Marine Le Pen avait été la personnalité la plus invitée des matinales télés et radios, suivie de près par Florian Philippot. Un an plus tard, L’Argus de la presse dressait le même constat.

Tous les deux, comme Donald Trump, sont des surdoués de la communication politique. Ils ont su capter et exploiter le malaise des électeurs en temps de crise. En France aussi, nombre d’observateurs estiment que le « micro ouvert » tendu à la dirigeante du Front national a contribué à dédiaboliser, à banaliser l’image du parti d’extrême droite. Combiné à un certain nombre d’autres facteurs, cette exposition, assure le politiste Alexandre Dézé interrogé par Libération, « a contribué à produire un déplacement des normes du dicible et de l’indicible, de l’acceptable et de l’inacceptable, et ce déplacement a profité au FN sans qu’il ait eu besoin de changer l’essentiel de son discours ou de son programme. »

C’est peut-être la principale différence avec ce qui se produit outre-Atlantique. A ce stade, les adversaires démocrates de Donald Trump ne se sont pas laissés emporter par ce « déplacement des normes » comme l’ont été des politiques français de tous bords.

El Khomri à Rebsamen: « La politique, c’est une affaire d’action »

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Arnaques sur internet: front commun des autorités

Paris – Les économies d’une vie parties en fumée en trois clics : face à l’explosion des arnaques financières sur internet, le Parquet de Paris, la Répression des fraudes, les gendarmes de la Bourse et des banques ont décidé d’unir leurs forces.

En six ans, les sommes qui se sont volatilisées dans les méandres du net sont colossales, de l’ordre de 4,5 milliards d’euros, selon les estimations de François Molins, procureur de la République.

« La promesse de l’argent facile et sans risque est un leurre absolu« , martèle le procureur, dans un document commun avec l’Autorité des marchés financiers (AMF), la Direction Générale de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR, le régulateur bancaire) qui doit être présenté jeudi à la presse.

Leur principale cible: le marché des changes ou forex, l’un des plus grands marchés mondiaux, sur lequel s’échangent les monnaies 24 heures sur 24, mais qui, contrairement à ceux dédiés aux actions, n’est pas régulé.

Le forex représente ainsi à lui seul 41% des 14.500 appels reçus en 2015 par le gendarme boursier.

La bataille est d’autant plus ardue qu’aux escrocs s’ajoutent des courtiers légalement agréés, mais dans des pays moins regardants quant à la sécurité des consommateurs, à Chypre notamment.

Et les miroirs aux alouettes ne sont pas cantonnés à ce marché: diamants, vin ou forêts exotiques servent aussi d’appât, le tout agrémenté de fraudes bancaires et d’usurpations d’identité.

C’est d’ailleurs par là que l’arnaque a commencé à l’automne 2015 pour Claudine, une retraitée de 75 ans.

« J’ai été contactée par une personne se présentant comme un agent de la Banque de France qui m’a dit que j’avais 200 euros qui dormaient sur un compte et si je ne les faisais pas travailler ils seraient perdus« , explique-t-elle à l’AFP.

Il lui conseille alors un spécialiste des placements qui lui propose d’investir une première enveloppe de 500 euros… jackpot, elle double sa mise ! L’engrenage se met en place : l’addition finale s’élèvera à 75.000 euros, les économies de toute une vie.

– « La poule aux oeufs d’or n’existe pas »

« Ah je me suis laissée avoir en beauté… Le conseiller était d’une très grande courtoisie, il m’appelait quasiment tous les jours. A chaque fois, je voyais mon compte augmenter et du coup je continuais les versements. C’est comme cela que tout mon argent est parti« .

« J’en suis malade. J’ai une petite retraite et là j’ai des gros soins dentaires que je ne vais pas pouvoir faire« , ajoute-t-elle.

Pour Benoît de Juvigny, secrétaire général de l’AMF, c’est surtout le contexte de crise qui a favorisé l’émergence de toutes ces sollicitations frauduleuses.

La publicité en ligne pour des placements financiers est un piège redoutable et là-dessus l’AMF a été entendue puisque la loi Sapin II, présentée mercredi, prévoit d’interdire toutes communications par voie électronique « envers les particuliers, portant sur des instruments financiers particulièrement difficiles à comprendre et potentiellement très risqués« .

Le gendarme de la Bourse braque tout particulièrement ses projecteurs sur un nouveau risque lié au sponsoring sportif.

En sponsorisant de grandes équipes de foot, des plateformes opérant sur le forex se sont assurées « une visibilité massive » auprès de particuliers d’autant plus vulnérables qu’ils étaient attirés par le logo de leurs clubs préférés.

Pour les quatre organisations, au-delà de la répression que chacune d’entre elles conduit dans son périmètre, la meilleure façon de protéger le grand public est de mieux l’informer.

L’AMF recommande carrément de « fuir » le forex et de toujours vérifier préalablement « si votre interlocuteur est habilité à fournir des services financiers« . « Au moindre doute ne versez pas d’argent« , car « la poule aux oeufs d’or n’existe pas« .

Grèce: des migrants manifestent pour « l’ouverture des frontières »

Athènes – Près d’un millier de personnes, selon la police, dont des centaines de migrants, surtout des Afghans, ont manifesté mercredi soir à Athènes pour réclamer « l’ouverture des frontières » et dénoncer les conditions misérables de leur séjour en Grèce.

« We want freedom » (Nous voulons être libres), « Open the borders » (Ouvrez les frontières), « We want justice » (Nous voulons que justice soit faite) scandaient en anglais les manifestants, dont la majorité étaient venus du Pirée, le port proche d’Athènes où ils campent depuis plusieurs semaines.

La manifestation avait été organisée par des groupes de gauche soutenant les migrants, et par le Mouvement contre la menace du racisme et du fascisme (Keerfa).

Nous manifestons « contre l’Europe- forteresse et la Grèce-prison« , était inscrit sur une banderole.

« Je veux continuer mon voyage avec ma famille, je veux aller en Allemagne« , a indiqué Newid, un Afghan de 24 ans, arrivé en Grèce il y a quatre semaines.

Depuis la fermeture début mars de la frontière de la Macédoine, pays voisin de la Grèce, des milliers de migrants sont bloqués dans le pays. Selon les chiffres officiels, plus de 51.000 s’y trouvent actuellement dont 11.300 dans le camp sordide d’Idomeni, près de la frontière greco-macédonienne, et 5.800 au Pirée.

La Grèce peine à gérer le nombre des migrants et réfugiés qui continuent d’arriver quotidiennement sur ses îles en provenance des côtes turques proches.

Malgré l’accord passé le 20 mars entre l’UE et la Turquie visant à endiguer le flux migratoire vers l’Europe, des centaines de personnes arrivent quotidiennement sur les îles grecques mais à un rythme plus réduit par rapport à celui il y a un mois.

Entre mardi et mercredi, 766 arrivées ont été enregistrées dont 569 à Lesbos, principale porte d’entrée de migrants en Europe. Les jours précédents, le nombre d’arrivées variait entre quelque dizaines et 260.

« Nous allons examiner l’évolution du flux dans une durée plus longue pour pouvoir tirer des conclusions en tenant compte des conditions météorologiques et d’autres facteurs« , a indiqué à l’AFP Yorgos Kyritsis, responsable du service de coordination interministérielle de la gestion migratoire.

Il a indiqué que le gouvernement s’apprêtait à introduire au Parlement un projet de loi visant à définir les conditions requises qui permettront le renvoi en Turquie des migrants, y compris des demandeurs d’asile, comme le prévoit l’accord UE-Turquie.

Euro 2016: Espagne – Turquie, un parfum de Liga

Groupe D (Euro 2016) – Le favori du groupe, l’Espagne, affronte l’équipe la plus imprévisible, la Turquie à l’Allianz Riviera de Nice (vendredi 17 juin à 21h sur M6 et beIN Sports). Arda Turan, lui, retrouve ses coéquipiers du Barça et ses adversaires du Real.

Espagne – Turquie, un match à suivre en direct commenté sur L’Express.fr.

L’enjeu: Turan peut-il suffire à contrer les stars espagnoles de la Liga?

Seule nation à avoir conservé son titre européen, l’Espagne est en course pour un triplé qui serait encore plus renversant. Pour son deuxième match, elle rencontre la Turquie, qualifiée pour l’Euro en tant que meilleur troisième des éliminatoires, et son fer de lance Arda Turan. Le joueur turc retrouve une bonne partie de ses coéquipiers du Barça (Iniesta, Busquets, Alba) et de ses adversaires habituels du Real (Ramos).

CONSULTER >> Euro 2016: résultats, calendrier, tableau final et classement

Le match à avoir en tête: Espagne – Turquie (2-2), éliminatoires de la Coupe du monde 1954

En 1954, les règles des qualifications pour le Mondial sont très différentes de celles d’aujourd’hui. Faciles vainqueurs à l’aller (4-1), les Espagnols perdent en Turquie (1-0). Peu importe la différence de but, tout se joue lors d’un troisième match disputé sur terrain neutre en Italie. Le score est de 2-2 à la fin de la prolongation et le chanceux qui part à la Coupe du monde est alors désigné… au tirage au sort! A ce petit jeu, c’est la Turquie qui décroche le jackpot.

La décla à retenir: Arda Turan (attaquant de la Turquie)

« Iniesta est mon idole, il est incroyable. Pour les gens, Messi est sans doute le meilleur joueur de l’histoire mais le jeu d’Iniesta est incomparable selon moi. »

Les autres matchs du groupe D:

  • Turquie – Croatie, dimanche 12 juin (15h), à Paris
  • Espagne – République Tchèque, lundi 13 juin (15h), à Toulouse
  • République Tchèque – Croatie, vendredi 17 juin (18h), à Saint-Etienne
  • République Tchèque – Turquie, mardi 21 juin (21h), à Lens
  • Croatie – Espagne, mardi 21 juin (21h), à Bordeaux

Economie: Sarkozy (LR) propose un « contrat de redressement » applicable « dès juillet 2017 »

Paris – Nicolas Sarkozy a proposé mercredi un « contrat de redressement à la France » applicable « dès juillet 2017 », avec la suppression de 100 milliards d’euros de dépenses publiques en début de quinquennat et un « contre-choc fiscal » de 25 milliards.

Les Républicains (LR) tiennent mercredi une journée de travail sur les dépenses publiques et la fiscalité.

« Je voudrais proposer un contrat de redressement à la France avec quelque chose qui ne s’est jamais fait: déposer sur le bureau de l’Assemblée nationale et sur le bureau du Sénat, en même temps, au mois de juillet 2017, un projet de loi portant suppression de 100 milliards de dépenses publiques sur la durée du quinquennat« , a annoncé M. Sarkozy sur Radio Classique et Paris Première.

Simultanément, « je propose dès juillet 2017 de diminuer de 10% l’impôt sur le revenu, dès juillet 2017 de supprimer toutes les charges au niveau du Smic et d’exonérer de charges jusqu’à 1,6 Smic progressivement, et de supprimer l’ISF« , a égrené l’ancien président (2007-2012).

« Ca fait plusieurs années que le président de la République François Hollande va à la télévision. Qu’est-ce qu’il en reste’ Rien. Qu’avons-nous à en attendre’ Rien« , a lancé M. Sarkozy sur Radio Classique et Paris Première, alors que M. Hollande s’exprimera sur France 2 le 14 avril.

« Ca fait quatre ans qu’il nous explique que ça va mieux. Les chiffres disent quoi’ S’agissant du déficit à 3,5%, s’il s’est amélioré c’est exclusivement parce que le déficit des collectivités locales s’est arrêté: 4,6 milliards de déficit passé à 700 millions d’excédent. Le déficit de l’Etat a augmenté« , a poursuivi le président des Républicains (LR).

« La croissance’ Cela fait quatre ans que nous avons en France des performances inférieures à la moyenne de la zone euro« . « Le chômage n’a jamais été si bas dans la zone euro, n’a jamais été si haut en France depuis 1997« .

« Entre 2008 et 2010, pendant mon quinquennat, le monde a connu une crise comme jamais il n’en avait connue depuis 1929. La différence entre l’époque où j’étais président et celle de M. Hollande, c’est qu’à mon époque c’était la crise du monde qui pénalisait la France. Aujourd’hui c’est la crise de la France qui pénalise l’Europe« , a asséné l’ancien président.

Eurocoupe: Strasbourg défie Trente en rêvant d’une première finale continentale

Paris – Inarrêtable depuis plus d’un mois, Strasbourg rêve d’accéder à une première finale continentale, en Eurocoupe messieurs de basket-ball, le deuxième échelon, où le club italien de Trente espère continuer de créer la surprise, mardi (20h00) au Rhénus.

Si on se base sur ses derniers résultats, cette demi-finale aller ne devrait pas échapper à la SIG, qui a porté son invincibilité à huit matches consécutifs, toutes compétitions confondues, en maîtrisant Chalon-sur-Saône (86-78), un sérieux client, samedi en ProA.

Une performance réalisée de surcroit sans trop user ses titulaires. Le shooteur Kyle Weems a été le plus utilisé en jouant seulement 26 minutes. C’est plutôt bon signe à l’heure de disputer un troisième match en une semaine.

La fatigue ne semble pas avoir de prise sur les hommes de Vincent Collet qui ont livré un match épique (91-91 après deux prolongations) contre les Russes de Nijni-Novgorod mercredi dernier pour accéder à cette demi-finale historique.

En Championnat de France, ils carburent à un rythme d’enfer. Le succès contre l’Elan Chalon, qui jouera lui aussi une demi-finale européenne, en Coupe Fiba (3e niveau continental), était leur neuvième d’affilée en ProA, ce qui leur permet de rester leader avec une victoire d’avance sur leur dauphin Monaco.

Toutes compétitions confondues, Strasbourg n’a plus perdu depuis le 24 février, à domicile contre Oldenbourg (76-78), en huitième de finale aller de l’Eurocoupe.

– Un adversaire dangereux à l’intérieur –

Son futur adversaire est loin d’être aussi performant dans son championnat domestique. Le jeune club italien de Trente, fondé en 1995 dans la vallée de l’Adige, n’est que septième de la Lega, à huit longueurs du leader Milan.

Mais il est capable de se transcender sur le front européen comme l’ont montré ses deux succès contre le club lombard (83-73 et 92-79). Et la France lui réussit bien jusqu’ici, comme en témoignent ses deux victoires sur Nanterre au premier tour.

Trente ne sera donc pas à prendre de haut, surtout dans le secteur intérieur où il peut se révéler dangereux. Les Alsaciens devront particulièrement surveiller Julian Wright (2,03 m, 102 kg) passé par la NBA (Nouvelle-Orléans, Toronto) et l’international italien Davide Pascolo, joueur le plus utilisé par le coach Maurizio Buscaglia.

L’ailier américain Dominique Sutton, qui reste sur une prestation de haut vol en quart de finale (20 points, 8 rebonds, 7 passes décisives), devrait s’avérer également un sérieux client.

Il faudra enfin soigner le point-average avant un match retour dangereux le 6 avril de l’autre côté des Alpes.

La Scapêche (Intermarché) annonce l’arrêt de la pêche en eau profonde d’ici 2025

Brest – La Scapêche, premier armement français de pêche fraîche, va arrêter d’ici 2025 la pêche en eau profonde, a annoncé mardi Agromousquetaires, le pôle agroalimentaire du groupement des Mousquetaires, maison mère d’Intermarché.

L’armement basé à Lorient (Morbihan), qui a cessé début 2015 de pêcher au-delà de 800 mètres de profondeur, va se « désengager progressivement du chalutage en eau profonde« , assure Agromousquetaires dans un communiqué.

« Le consommateur recherche un poisson de qualité à prix compétitif toute l’année, mais il est aussi de plus en plus sensible à une consommation responsable« , indique Didier Duhaupand, président d’Agromousquetaires, dont la filière Mer compte investir 50 millions d’euros dans ce plan « pêche durable 2025« .

L’arrêt de la pêche et de la commercialisation des espèces de grands fonds, comme le sabre, le grenadier de roche ou la lingue bleue, « sera progressif sur cette période, avec l’objectif d’un arrêt complet en 2025« , assure le communiqué.

Pour atteindre cet objectif, la Scapêche compte « obtenir de nouveaux droits de pêche sur d’autres espèces: lieu noir, églefin, cabillaud, lotte ou encore merlu« , ainsi que « réaliser des investissements dans de nouveaux armements« .

Ce plan sera mené en concertation avec l’ensemble des parties prenantes, assure Agromousquetaires, citant les ONG, l’interprofession, l’administration des pêches, les scientifiques et les institutionnels.

Sur le volet social, la totalité des emplois de l’armement seront conservés. La Scapêche emploie 240 marins et une trentaine de personnes à terre.

Avec 23 navires, dont 15 chalutiers, l’armement a débarqué en 2015 près de 15.500 tonnes de poisson pour une valeur de 43,4 millions d’euros à la première vente. Les poissons d’eau profonde ne pesaient plus que 16% en 2015 dans son activité, contre 41% il y a dix ans.

La Scapêche s’était engagée début 2014 à arrêter début 2015 le chalutage au-delà de 800 mètres, une décision saluée par les ONG, qui souhaitent cependant aller au-delà de cette limite en raison de la vulnérabilité des espèces et des milieux océaniques.

La Scapêche est le seul armement en Europe à appliquer cette mesure sans qu’il existe encore de contraintes réglementaires.

La Commission européenne avait proposé en 2013 l’interdiction du chalutage profond, mais celle-ci n’a pas abouti, les eurodéputés s’étant contentés d’encadrer ce type de pêche. Cependant, de nouvelles négociations sur cette question devraient reprendre prochainement à Bruxelles.

En France, l’Assemblée nationale et le Sénat ont tour à tour rejeté ou abandonné en mars des amendements interdisant le chalutage en eau profonde.