L’Assemblée nationale s’écharpe sur la déchéance de nationalité

Les dputs ont examin ce mardi le controvers article 2 du projet de rvision constitutionnelle qui prvoit la dchance de nationalit pour les terroristes. Une version qui s’applique tous, binationaux ou non, et qui est loin de faire l’unanimit dans chaque famille politique.

Devant le Congrès de Versailles en novembre, François Hollande s’était présenté comme le garant de l’unité nationale. C’est pourtant une Assemblée nationale plus désunie que jamais qui a débattu ce mardi après-midi de l’article 2 de la réforme constitutionnelle. Le plus polémique, le plus sulfureux puisque c’est celui qui instituait initialement ladéchéance de nationalité pour les terroristes binationaux.

Face aux protestations, à gauche principalement, contre une « stigmatisation », le gouvernement avait revu sa copie: il est question désormais de déchoir certains terroristes de la nationalité française, qu’ils soient mononationaux ou binationaux, ou des droits qui y sont rattachés.

29 amendements de suppression rejetés

Un gage à la gauche qui n’a pas suffi à calmer les esprits. Ainsi, ce ne sont pas moins de 29 amendements de suppression de cet article qui ont été défendus devant la représentation nationale, avant d’être rejetés. Chacun a une bonne raison de s’y opposer. Morale pour le président du groupe communiste André Chassaigne pour qui « il sera difficile de réparer le mal qui a été fait » auprès des Français binationaux. Juridique pour le député (LR) Pierre Morel-A-L’Huissier qui ne pense pas qu’il soit « nécessaire de modifier la Constitution », son article 34 renvoyant à la loi le soin de « fixer les règles de la nationalité ». Politique pour le député filloniste Lionel Tardy qui évoque une « mascarade ». « Quand la lutte contre le terrorisme se mesure à cela, il y a de quoi se poser des questions… »

Son collègue Jean-François Lamour, lui aussi sur la ligne définie par François Fillon, dénonce « un piège dans lequel la démocratie se jette ». « Vous nous demandez de vous suivre mais savez-vous vous-même où vous allez? », interroge Nathalie Kosciusko-Morizet.

« Nous avons l’impression d’un débat juridique hors sol »

Mais les partisans de l’article 2 répliquent, des deux côtés des bancs de l’Assemblée nationale. A droite, Eric Woerth (LR) rappelle que sa famille politique « avait porté cette idée ». « Est-ce un cadeau au président de la République? Je ne crois pas que ce soit la question », tance-t-il ses camarades. Le député-maire (LR) d’Ajaccio Laurent Marcangeli, proche de Nicolas Sarkozy, appelle à « tenir compte de l’attente de nos concitoyens ».

« Choqué », le député socialiste François Loncle interpelle l’hémicycle: « nous avons l’impression d’un débat juridique comme si nous étions hors sol, comme si le contexte international nous échappait. Faut-il rappeler Aqmi? Faut-il rappeler Boko Haram? » « Choqué » par les opposants, le parlementaire les accuse d’ « oublier les familles des victimes » des attentats du 13 novembre. Esclandre.

Mais c’est surtout la question de l’apatridie qui agite les bancs des députés. Ni la Constitution ni le projet de loi d’application ne faisant plus référence aux binationaux, la déchéance d’un Français n’ayant pas d’autre nationalité est rendue théoriquement possible. D’autant que la convention de l’ONU de 1961 sur « la réduction des cas d’apatridie », que le gouvernement s’est engagé à ratifier pour rassurer, autorise les Etats à pratiquer l’apatridie dans des cas restreints. Par exemple, celui d’un « individu ayant eu un comportement de nature à porter un préjudice grave aux intérêts essentiels de l’Etat ».

L’engagement à ne pas créer d’apatrides

Un point de droit que rappelle Pierre Lellouche (LR). « Et alors? », fustigent les rangs de la gauche. Le député (PS) frondeur Pascal Cherki rappelle que François Hollande s’était engagé à ne pas créer d’apatrides lors de son allocution solennelle à Versailles. « Et vous parlez de la parole du président de la République? », interpelle-t-il Manuel Valls, venu défendre une énième fois son projet. « Il y a plus d’un millier d’apatrides en France sous la protection de l’Ofpra », intervient Philippe Vigier, le président du groupe UDI, qui précise qu’il votera en faveur du maintien de l’article 2.

« Je ne veux pas instrumentaliser les peurs, se défend énergiquement le Premier ministre. Il n’y a pas de dérive sécuritaire, il y a un besoin de sécurité de nos concitoyens. » Finalement, les amendements de suppression de l’article 2 sont rejetés par 176 voix contre 118. Au groupe socialiste, une majorité de 132 députés ont rejeté la suppression contre 60 qui ont voté pour. Mais ce sont les Républicains, où Nicolas Sarkozy et François Fillon se sont livrés à une bataille sur le sujet, qui sont les plus divisés. 30 parlementaires voulaient supprimer l’article 2 et 33 le conserver.

Pas de « déchéance nationale »

Rebelote quelques minutes plus tard. Par une courte majorité de 145 voix contre 108, les députés rejettent l’amendement du député (PS) Olivier Faure qui proposait de remplacer la peine de déchéance de nationalité par une peine de « déchéance nationale », c’est-à-dire la privation d’un certain nombre de droits. Le gouvernement peut provisoirement souffler.

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Mais les rapports de force sont serrés. Pour être adoptée, la réforme constitutionnelle devra convaincre les 3/5e du Congrès…

Crise agricole: pour Valls, la Commission fait « trop peu ou trop tard »

A l’issue d’une runion avec les reprsentants de la grande distribution, Manuel Valls a point la mauvaise gestion par Bruxelles de la crise agricole qui secoue non seulement la France, mais une grande partie du continent.

Manuel Valls a taclé lundi la Commission européenne et sa prise en charge de la crise agricole. Pour le Premier ministre, Bruxelles fait « trop peu ou trop tard ». « Nous avons débloqué des mesures d’urgence depuis le début de la crise, mais la crise est aussi européenne », a rappelé le chef du gouvernement. Il a ensuite demandé à la Commission d' »activer les pouvoirs dont elle dispose ».

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« La Commission est très consciente de la situation pas seulement en France, mais dans plusieurs Etats membres, plusieurs secteurs agricoles », a réagi un porte-parole de l’institution. « Un paquet d’urgence a été approuvé à la fin de l’année passée, d’un demi-milliard d’euros, dont une enveloppe de 420 millions d’euros à distribuer dans les Etats-membres. C’est à eux de faire usage de ce montant », a affirmé ce dernier. Par ailleurs, ce représentant de la commission a souligné l’existence d’autres mesures, certaines très ciblées pour les secteurs du lait et de l’élevage.

L’embargo russe en question

Manuel Valls a rappelé qu’il devait rencontrer samedi le Premier ministre russe Dmitri Medvedev. « J’évoquerai avec lui la levée progressive de l’embargo sur la viande porcine », a précisé le Premier ministre après avoir rencontré des représentants de la grande distribution.

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Le chef du gouvernement s’est contenté d’expliquer avoir demandé à ce secteur « ne pas anticiper de baisse des cours agricoles dans les négociations commerciales en cours avec leurs fournisseurs ». « La responsabilité de la grande distribution, c’est évidemment dans un contexte qui est déjà déflationniste de ne pas s’engager dans des négociations commerciales qui viendraient aggraver la situation, au contraire », a déclaré pour sa part le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll.

Le clip anti-complot de Matignon est « stigmatisant et raté »

Dsormais, chaque vnement merge sa version complotiste. Pour lutter contre ce phnomne, le gouvernement a lanc une grande campagne de communication. Pour notre contributrice, on ne peut que se rjouir de cette initiative de Matignon. Mais elle s’interroge sur la manire.

Le 4 février dernier, le gouvernement a décidé de lancer une campagne de sensibilisation contre les théories du complot, plus particulièrement contre le conspirationnisme sur Internet. Pour cela, il a engagé un youtubeur populaire: Kevin Razy. À travers ce choix, le gouvernement souhaite s’adresser à une population plutôt jeune, et on ne peut que se réjouir qu’il s’attelle enfin à cette tâche, mais le fait-il de la bonne façon?

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« Discussion entre Razy » est un format que le vidéaste a utilisé de nombreuses fois sur sa chaîne afin d’aborder des sujets plutôt politiques, comme l’abstentionnisme ou la polémique autour de Nadine Morano. À chaque fois, l’acteur incarne deux personnages qui ont un point de vue différent, l’un d’entre eux étant reconnaissable par son « accent de banlieue » tandis que le second parle posément, dans un français plus académique, tout en prenant un air docte. Et devinez lequel d’entre eux, dans la vidéo du gouvernement, croit aux théories du complot tandis que l’autre lui donne des explications rationnelles? Bingo! Le jeune des banlieues est le plus crédule.

Alors, Kevin Razy cherche-t-il à se rapprocher de l’image qu’il se fait de « la jeunesse » en singeant cette manière de parler (ou plutôt à imiter ses pairs puisqu’on peut raisonnablement affirmer que Kevin Razy fait encore partie de la jeunesse)? Et cette imitation a-t-elle la même valeur lorsqu’un youtubeur l’utilise pour faire rire et lorsque cette caricature est reprise par le gouvernement pour sensibiliser à une cause?

« Les jeunes de banlieue plus manipulables? »

Car voici le premier faux-pas du gouvernement: si Kevin Razy n’avait peut-être pas l’intention de caricaturer la classe populaire des banlieues, l’effet que produit sa vidéo n’en est pas moindre. En imitant un langage marqué socialement, Kevin Razy désigne de fait une partie de la population. En mettant le personnage « de banlieue » en position de recevoir des leçons, sa vidéo stigmatise clairement une catégorie de personnes qui serait plus encline à croire en ces théories, et donc plus manipulable.

Le titre donné à la campagne, en cela, est également malheureux: « On te manipule ». Est-ce la meilleure manière de procéder que de vouloir sensibiliser sa cible (ici, les ados) en la caricaturant, et en stigmatisant? Car le complotisme adolescent n’est certainement pas le propre des jeunes de quartiers, qui manqueraient de culture et d’esprit critique, mais plutôt le résultat d’une volonté de critique de la part d’adolescents -tous les adolescents- qui manquent de méthode. Et le gouvernement aurait gagné, me semble-t-il, à plus insister sur les méthodes critiques à adopter plutôt que sur le caractère manipulable d’une catégorie de la population. En cela, « Les 7 commandements de la théorie du complot » ne sont pas mauvais, mais bien insuffisants. Les quelques liens en fin de site embrouillent plus l’esprit qu’autre chose, on trouve ainsi: un lien qui semble destiné aux adultes souhaitant éduquer les ado à l’esprit critique, un lien ciblé sur les théories entourant les attentats du 13 novembre, un résumé d’entretien du SIG (Service d’Information du Gouvernement), sans parler du graphique ultra-simplificateur.

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Avec ces liens, on perd la cible, on perd le but: pourquoi se recentrer sur un exemple parmi tant d’autres? La cible est-elle les ado ou les adultes? Tout semble mélangé, alors que les outils devraient être adaptés au public visé, et que les supports de travail selon le public devraient être séparés.

Kevin Razy est-il le plus compétent pour en parler?

Enfin, si l’on doit revenir sur la polémique à la suite de la découverte d’une vidéo du Cercle Des Volontaires, une chaîne en lien avec la sphère conspirationniste dans laquelle Kevin Razy apparaît, on peut se questionner sur la pertinence du choix de l’acteur comme figure phare de cette campagne. Sans remettre en question la sincérité de Kevin Razy, qui s’est expliqué sur sa page Facebook, était-il le plus compétent sur le sujet? Car lorsqu’on le voit apparaître dans cette vidéo sans s’alerter des propos de ses camarades ni du vocabulaire utilisé, on peut légitimement se le demander. Sans exiger de lui qu’il soit expert en la matière, détecter les éléments de langage utilisés par les conspirationnistes, tels que la « réinformation », me semble être la base lorsque l’on souhaite démanteler ces thèses. Or Kevin Razy, j’espère par pure ignorance, utilise ce terme à de nombreuses reprises dans la vidéo.

Par ailleurs, d’autres personnes, sur Internet, et même sur YouTube fournissent un travail de qualité pour former son esprit critique. C’est le cas d’émissions comme La Tronche en Biais qui donne les huit paliers permettant de vérifier la vraisemblance d’une information, ou encore Hygiène Mentale, chaîne reliée à l’Observatoire Zététique, qui explore les mécanismes de la désinformation sur Internet.

Dans ces vidéos, on donne de la méthode pour que le public puisse l’appliquer lui-même et ainsi former son esprit critique en apprenant à vérifier des informations. Qu’elles viennent de sites conspirationnistes ou non. Car oui, si Kevin Razy insiste sur le fait qu’il faut faire des « recherches sérieuses » et se baser sur « une source d’information réputée pour son sérieux, sa rigueur et qui n’a a priori aucun intérêt politique, idéologique […] à défendre », les « journalistes sérieux » ou « sources fiables » peuvent aussi se tromper et doivent également être traités avec du recul. Finalement, la vidéo choisie par le gouvernement pour lancer sa campagne est à l’image de cette dernière: peu rigoureuse, stigmatisante, et somme toute, ratée.

Urvoas: « la déchéance n’est pas un symbole, c’est un principe »

Paris – Le nouveau ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, a dfendu vendredi les deux articles controverss du projet de rvision constitutionnelle, clamant notamment que la dchance de nationalit « n’est pas un symbole, c’est un principe » constatant « une dchirure dfinitive ».

Dans sa première intervention dans l’hémicycle depuis son entrée au gouvernement, l’ancien président PS de la commission des Lois a sèchement riposté, notamment avec « quelques éléments de droit« , à l’écologiste Noël Mamère, qui a présenté une motion de renvoi en commission -rejetée par 116 voix contre 14-, et attaqué vivement les choix de l’exécutif.

Sur l’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution, M. Urvoas a plaidé que ce serait « protecteur pour les libertés individuelles » et source de sécurité juridique face aux « mesures dérogatoires prises » et qu’il y aurait le contrôle parlementaire pour s’assurer de l’absence de « débordements« .

Cet ancien enseignant de droit a aussi considéré qu’il y aurait une « incongruité » à ne pas graver dans la loi fondamentale ce régime d’exception, déjà utilisé à six reprises, alors que l’état de siège et les pleins pouvoirs y sont inscrits.

Et ce proche de Manuel Valls d’affirmer qu’il n’y a « que des intérêts à mettre l’état d’urgence dans la Constitution« .

Quant à la déchéance de nationalité, qui fera l’objet d’un long débat dans lequel il interviendra sur les amendements, le ministre de la Justice a affirmé qu’à ses « yeux, la déchéance de nationalité n’est pas un symbole, c’est un principe qui va constater une déchirure définitive« .

Après avoir lancé que « ce sont les terroristes qui ont déchiré le contrat« , le successeur de Christiane Taubira a affirmé que « le juge va acter ceux qui se vautrant dans l’ignominie n’appartiennent plus à la communauté nationale« .

Citant une formule du philosophe Pierre Fougeyrollas, M. Urvoas a fait valoir que « la Nation, c’est une émotion » et que, « parce que nous aimons la Nation, nous ne pouvons pas tolérer cette déchirure » du contrat avec la Nation.

« La déchéance est simplement, et c’est beaucoup, un principe« , a-t-il conclu.

Evoquant « un débat nauséabond« , M. Mamère a notamment lancé dans son intervention: avec la déchéance de nationalité, « vous êtes en train d’armer une bombe à fragmentation » visant de fait les binationaux. « De grâce, n’introduisez pas le ver raciste dans le fruit« , a lancé le député écologiste de Gironde, mentionnant le soutien de l’extrême droite à la déchéance.

« Il y a tellement d’excès, tellement d’insultes dans vos propos« , lui a rétorqué Manuel Valls. « Vous ne souhaitez pas cette +union sacrée+, ce rassemblement » et « nous n’avons pas la même conception de la France« , a-t-il cinglé.

Déprogrammations et flops sur NRJ 12 plombent NRJ Group en Bourse

Paris – Aprs une srie de flops d’audience, le titre du groupe de mdias NRJ Group, propritaire de la radio NRJ et des chaines NRJ 12 et Chrie 25, reculait en Bourse vendredi, aprs avoir annonc de nouvelles pertes pour son ple tlvision.

A 12h30, l’action NRJ perdait 3,35% à 8,95 euros, tandis que l’indice CAC 40 était en hausse de 0,17%. Le groupe a renoncé à voir son pôle TV atteindre l’équilibre opérationnel en 2017, à cause des mauvais résultats de NRJ 12, qui après dix ans d’existence plafonne à 1,7% d’audience et peine à trouver son positionnement.

Avec une dizaine de nouveaux programmes, NRJ 12 a cherché à la rentrée à prendre un virage plus généraliste en s’éloignant de son étiquette de « chaîne de la télé-réalité » visant les 15-24 ans. Mais son audience a plafonné en janvier à 1,7%, contre 1,8% en moyenne en 2015 et 1,9% en 2014.

Le groupe avait déclaré en septembre viser un cumul d’audience de 3,4% pour NRJ 12 et Chérie 25, mais leur score cumulé n’est actuellement que de 2,5%.

NRJ 12 « n’a pas réussi à refaire partir en hausse ses audiences malgré un coût de grille en hausse de 30%, pénalisé par les échecs des derniers programmes lancés en access prime time« , a reconnu le groupe, qui a dû passer une charge supplémentaire de 3 millions d’euros. En revanche son activité tous secteurs confondus est restée stable en 2015.

Depuis la rentrée, NRJ 12 a déprogrammé une série de nouveaux programmes qui se sont avérés décevants, malgré l’appel à des animateurs connus comme Jean-Marc Morandini, Valérie Damidot et Benjamin Castaldi.

En octobre, la chaîne a stoppé net « L’Académie des Neuf« , animé par Benjamin Castaldi, la reprise d’un jeu des années 80 qui attirait moins de 1% des téléspectateurs.

Dans la foulée elle a éliminé le docu-réalité avec des seniors (« Coup de jeune à Vegas: Les Ieuvs font leur show« ) qui passait à 17h25, une semaine seulement après son démarrage.

En novembre, c’était au tour du « Daily Mag« , animé par Karima Charni, programmé à 17 heures, d’être arrêté faute d’audience.

Fin novembre, la chaîne a également déprogrammé après seulement quatre numéros « Face à France« , un talk-show en direct animé chaque mardi soir par Jean-Marc Morandini, qui avait pourtant une bonne audience. Le fruit d’un désaccord entre la chaîne et l’animateur, qui voulait aborder le sujet des attentats du 13 novembre, que la chaîne a jugé trop anxiogène.

Enfin « Le Labo de Damidot« , l’une des émissions de Valérie Damidot lancée à la rentrée, a disparu de la grille de NRJ 12 en janvier.

VIDEO. George Clooney raconte sa demande en mariage à Amal Alamuddin

George Clooney s’est confi sur le plateau du talk show amricain d’Ellen de Generes, expliquant avec sa dose d’humour habituelle comment sa demande en mariage Amal a dur 25 minutes.

En matière de demande en mariage, on pourrait croire que les choses auraient été plus simples pour George Clooney. Visiblement, il n’en fut rien. Invité à l’émission de télé américaine d’Ellen de Generes, l’acteur a raconté par le menu une demande en mariage à Amal Alamuddin gentiment éprouvante. Il l’avait déjà fait en mai dernier, mais pas d’une manière aussi détaillée.

« C’était un de ces moments horribles… On n’en avait jamais parlé. On ne se disait pas: ‘Oh, peut-être qu’on devrait se marier.’ J’ai tout comploté. J’ai fait cacher la baguederrière elle. Il y avait de la musique, Aunt Rosemary’s chantait « Why shouldn’t I ». J’avais préparé le dîner. Elle est arrivée, elle revenait de Londres. Elle était bien habillée, comme d’habitude. Elle me dit ‘On devrait se faire livrer quelque chose.’ Je lui ai répondu: ‘Non non, j’ai préparé à dîner.’ Tout était en place, la chanson arrivait et là elle s’est levée pour aller faire la vaisselle, ce qu’elle ne fait jamais. »

« Je ne peux pas imaginer passer le reste de ma vie sans toi »

Il a poursuivi, savourant le moment: « Je lui dit: ‘Tu fais quoi?’ Alors elle est revenue. Finalement, je lui ai dit que j’avais éteint la bougie et que le briquet était dans la boîte derrière elle. Elle a pris la boîte dans laquelle je venais de mettre la bague. Elle l’a pris, l’a ouverte et me la montrée en disant: ‘C’est une bague.’ Comme si quelqu’un l’avait laissée là par erreur. Pendant ce temps, je faisais plein de mouvements du visage… Et puis je me suis agenouillé et je lui ai dit : ‘Je ne peux pas imaginer passer le reste de ma vie sans toi.' »

« Elle continuait à regarder la bague, puis elle m’a regardé et a dit: ‘Oh mon Dieu.’ Et on sait maintenant combien de temps tout ça a duré puisqu’il y avait une playlist. Ca a pris 25 minutes! A la fin, je lui ai dit: ‘Ecoute, j’espère que la réponse est oui mais j’ai besoin d’une réponse parce que j’ai 52 ans et je pourrais me faire mal à la hanche si je n’ai pas de réponse. Et elle a dit ‘Oui’. » Quelques secondes plus tard, il a ajouté: « A la minute où nous nous sommes rencontrés, nous savions que nous serions ensemble. »

BNP Paribas confirme ses objectifs 2016

Paris – L’amende amricaine acquitte, BNP Paribas a renou avec des rsultats en hausse l’an pass et se montre confiant pour ses objectifs horizon 2016, tout en dvoilant de nouvelles ambitions pour sa banque de financement et d’investissement.

En 2015, son résultat net a atteint 6,7 milliards d’euros, après le maigre bénéfice de 157 millions de 2014, largement plombé par la sanction de 6,6 milliards d’euros infligée par les Etats-Unis après la violation d’embargos économiques.

Cela reste malgré tout inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur un bénéfice net de 6,9 milliards d’euros, selon le consensus établi par le fournisseur de données financières FactSet.

Hors éléments exceptionnels, ce bénéfice s’élève à 7,3 milliards d’euros, porté par l’ensemble des métiers.

« Le groupe réalise une bonne performance opérationnelle avec des revenus qui progressent dans ses trois pôles« , s’est félicité son directeur général, Jean-Laurent Bonnafé, cité dans un communiqué publié vendredi.

Au début de la dernière année de son plan stratégique 2014/2016, la banque française a confirmé ses objectifs pour cette échéance.

– Réduction de coûts –

Y figure par exemple un retour sur fonds propres (ROE) d’au moins 10% sur la base d’un ratio de fonds propres « dur » (apports des actionnaires et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis) de 10%.

Mais le groupe a déjà les yeux tournés vers l’étape d’après et son futur plan 2017/2020, préparé cette année.

Sans attendre, il a déjà dévoilé une première feuille de route ambitieuse pour sa banque de financement et d’investissement (BFI).

La banque française veut ainsi en faire grimper le résultat net avant impôt –hors contraintes réglementaires– de 1,6 milliard d’euros entre 2015 et 2019, soit une hausse d’environ 50% puisqu’il était de 3,3 milliards d’euros l’an passé.

Elle veut aussi réduire les coûts de ce pôle d’au moins 1 milliard d’euros d’ici 2019 (hors coûts des réglementations et inflation) et y faire grimper ses revenus de plus de 2 milliards d’euros, en renforçant ses positions dans les zones Amériques et Asie-Pacifique par exemple.

BNP Paribas se montre donc volontariste pour sa BFI, au moment où plusieurs de ses concurrents ont l’intention de réduire la voilure, comme Barclays en Asie.

Au niveau de l’activité en 2015, le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d’affaires) a pour sa part augmenté de 9,6%, à 42,9 milliards d’euros, un niveau légèrement supérieur aux attentes (42,8 milliards d’euros).

Ce sont les pôles « International Financial Services » (gestion d’actifs, assurance-vie, crédit conso et la filiale américaine Bancwest) et la banque de financement et d’investissement qui ont tiré leur épingle du jeu, avec des PNB respectivement en hausse de 14,5% et 13,2%.

La progression a été plus faible sur les marchés domestiques, qui comprennent les banques de détail en France, en Italie, en Belgique et au Luxembourg, étant donné qu’elle a été de 1,6%, sur fond de croissance atone dans la zone euro.

– Cession ou mise en Bourse de First Hawaiian –

En matière de solvabilité, le ratio de fonds propres « dur » atteignait 10,9% fin décembre, en hausse de 0,60 point de pourcentage sur un an.

Pour remplir les exigences réglementaires, il devra atteindre 11,5% en 2019 mais BNP Paribas espère atteindre ce niveau dès la mi-2017, grâce à sa génération organique de capital mais aussi en se séparant de sa filiale américaine First Hawaiian Bank.

Cette opération pourrait s’effectuer à travers une cession ou une introduction en Bourse, a souligné le groupe français.

Conformément à son engagement d’un taux de distribution à ses actionnaires de 45%, BNP Paribas proposera à l’assemblée générale du 26 mai 2016 un dividende de 2,31 euros par action, en numéraire, contre 1,50 euro l’année précédente.

Sur le seul quatrième trimestre, le bénéfice net de la banque s’est élevé à 665 millions d’euros, en baisse de 51,7%.

Davantage de pouvoirs aux clubs pour lutter contre les supporteurs violents

Paris – Alors que les incidents se sont multiplis ces dernires semaines dans les stades, les dputs ont donn jeudi davantage de pouvoir aux clubs pour interdire l’entre des supporters jugs violents tout en reconnaissant par ailleurs le rle des associations de supporters.

Cette proposition de loi « anti-hooligans et pro-supporters« , selon son rapporteur, le député LR Guillaume Larrivé, a été adoptée à l’unanimité et saluée dans un communiqué par les Ligues professionnelles de basket, cyclisme, football, handball, rugby et volley. Mais elle a été dénoncée par l’association nationale des supporters (ANS), pour qui « cette proposition de loi a pour objet de transformer le club, société commerciale, soit en un juge, soit en un Préfet« .

Le texte donne la possibilité aux clubs de refuser la vente de billets à certains spectateurs qu’ils pourront ficher informatiquement.

Jusqu’à présent, les clubs ne pouvaient refuser en toute légalité de vendre des billets qu’aux seules personnes interdites de stade, au nombre de 367 au cours de la saison 2014-2015 (361 pour le football, trois pour le rugby et trois pour le basket).

Les clubs pourront dorénavant refuser l’accès au stade aux personnes « qui, en raison de leur comportement, ont porté atteinte ou portent atteinte aux dispositions prises par l’organisateur pour assurer le bon déroulement ou la sécurité » de la manifestation sportive. A cette fin, les clubs seront autorisés à mettre en place « un traitement automatisé des données à caractère personnel« .

C’est ce point qui a déclenché la colère de l’ANS. « En aucun cas, un club, qui est une société commerciale, peut décider de limiter la liberté d’aller et venir d’un supporter par décision unilatérale et discrétionnaire au seul motif qu’il pense qu’il pourrait porter atteinte à la sécurité des personnes ou des biens« , a-t-elle dénoncé.

Cette disposition était notamment réclamée par le Paris Saint-Germain et la préfecture de police de Paris, comme l’a souligné le député LR de Paris Philippe Goujon.

En effet, alors que le gouvernement avait légalisé au printemps dernier le fichage controversé des supporters du PSG par la préfecture de police, le Conseil d’Etat avait jugé fin septembre que la préfecture n’avait pas le droit de transmettre ce fichier, contenant des données personnelles, au club, car cela est « contraire à la loi informatiques et libertés« .

Pour apaiser les craintes des supporters, les députés avaient adopté en commission un amendement PS précisant que ces fichiers répondront « à des conditions fixées par décret en Conseil d’État, pris après avis de la CNIL« .

– Instance nationale du « supportérisme » –

Si les incidents lors des rencontres de Ligue 1 et de Ligue 2 « ont fortement diminué depuis le pic atteint lors de la saison 2011-2012, les clignotants sont repassés au rouge depuis un an« , a cependant souligné M. Larrivé, indiquant que la saison 2014-2015 a « été marquée par une hausse de près de 20% des interpellations« .

Le texte prévoit par ailleurs d’allonger la durée maximale de l’interdiction administrative de stade de 12 à 24 mois, et de 24 à 36 mois en cas de récidive. Il permettra aussi la transmission de ces informations sur les interdits de stade aux organismes sportifs internationaux, comme l’UEFA qui organise l’Euro-2016 en France du 10 juin au 10 juillet. Les députés ont d’ailleurs adopté un amendement de M. Goujon pour étendre éventuellement l’application de ces interdictions aux « fan zones« , où les supporteurs se regrouperont pour regarder les matchs.

Mais le secrétaire d’Etat aux Sports Thierry Braillard a tenu à affirmer « que le regard que l’on porte sur le supportérisme ne pouvait être résumé à un aspect répressif » et souhaite que « l’on reconnaisse enfin le rôle du supporter« .

Il a donc soutenu des amendements de l’écologiste François de Rugy pour instaurer dans chaque club professionnel un référent chargé d’assurer des échanges avec les supporters et d’autre part « une instance nationale du supportérisme« , placée auprès de son ministère, « qui sera pluridisciplinaire et composée de l’ensemble des acteurs concernés par les questions liées aux supporters« .

Taxis, VTC: « Pas au gouvernement de décider » selon Macron, le mouvement continue

Plusieurs reprsentants de VTC ont t « couts » lors d’une runion de mdiation organise prs de Matignon jeudi en fin d’aprs-midi, mais aucune solution ce stade n’a t trouve. Pour sa part, Emmanuel Macron estime que « ce n’est pas au gouvernement de dcider » des volutions de l’conomie.

Après une nouvelle journée de manifestation, les représentants des VTC ne sont pas beaucoup plus avancés. « Il n’y a pas de solution à ce stade qui ait été proposée mais ils ont écouté nos propositions », a déclaré Yves Weisselberger, patron de la plateforme VTC Snapcar, à l’issue de cette réunion avec le député PS Laurent Grandguillaume, médiateur désigné par Matignon, et des membres du cabinet de Manuel Valls.

« Cette volonté de dialogue était authentique, donc on va en prendre acte et voir dans les jours et les semaines à venir, si la recherche de solution permet, on va dire, de sauver l’emploi de ces milliers de chauffeurs », a-t-il ajouté. « Nous allons nous battre bec et ongles pour qu’ils puissent continuer à exercer leur profession » a-t-il insisté.

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Un rassemblement de chauffeurs de VTC et autres LOTI (transports collectifs sur réservation) s’est dispersé « dans le calme » jeudi en début de soirée place de la République à Paris, selon Manny Constant, un participant, qui a indiqué qu’une nouvelle manifestation autorisée était prévue place de la Nation vendredi à 9H00. Par ailleurs, certains chauffeurs partis de République se rendaient à Roissy où certains d’entre eux comptaient passer la nuit. Tandis que d’autres tentaient de rejoindre Orly. Une soixantaine de VTC devrait passer la nuit à Roissy.

Les changements sont dictés par les consommateurs

Sur le fond du problème, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a estimé ce jeudi que ce n’était pas au gouvernement qu’il revenait de « décider » des évolutions de l’économie, les changements étant selon lui désormais dictés par les consommateurs. « Il y a une transformation radicale qui s’est jouée ou qui est en train de se jouer », a commenté le ministre lors d’une soirée organisée à Paris pour les 10 ans de l’Association française des éditeurs de logiciels et solutions internet.

« Ça va de plus en plus vite, c’est de plus en plus radical, c’est toujours mondial, ça casse toutes les barrières qui existaient entre ce qu’on appelait un moment la nouvelle économie et l’ancienne, entre les différents secteurs, ça transforme la façon d’innover, de produire, de consommer les usages, et ça n’est plus dicté d’en haut », a développé le ministre. « Ce qui se passe vient d’en bas, c’est décidé d’en bas, c’est tiré par le bas », a-t-il remarqué.

Paris: les taxis expriment leur ras-le-bol contre Uber et Macron

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AFP

« Il y a à quelques centaines de mètres d’ici des VTC qui sont en train de manifester, après les taxis, qui montrent la difficulté des changements qui sont à l’oeuvre dans nos sociétés et qui vont avec cette transformation. Et ce n’est pas le gouvernement qui, d’ailleurs, aura à décider quelque chose. Ce sont celles et ceux qui consomment de la mobilité, et celles et ceux qui offrent de la nouvelle mobilité. C’est ça qui va se passer », a défendu le ministre.

Des chauffeurs de VTC sont mobilisés à Paris depuis mercredi pour protester contre les mesures annoncées vendredi dernier par le Premier ministre afin de calmer la colère des taxis. Ils organiseront une nouvelle manifestation vendredi matin place de la Nation, dans l’est de la capitale.

30 ans de prison pour une jeune femme qui avait tué l’épouse de son amant

Avignon – Une jeune femme, juge depuis lundi par la cour d’assises du Vaucluse pour avoir trangl l’pouse de son amant en octobre 2013, a t condamne jeudi 30 ans de rclusion criminelle.

La cour a suivi les réquisitions de l’avocat général, mais n’a pas retenu la préméditation.

« Vous avez dans ce dossier des éléments qui jalonnent la préméditation, ils sont clairs« , avait assuré le représentant de l’accusation, François Arlaud, qui n’a pas souscrit à la version avancée depuis le début par l’accusée. « Cette femme, je ne la comprends pas pour diverses raisons. A l’abomination du geste, elle rajoute l’absurdité d’un positionnement judiciaire intenable« , avait-il déclaré.

Jessy Travaglini, âgée de 30 ans, soutient qu’elle n’a ni souhaité, ni prémédité la mort d’Eloïse Bagnolini, mère de famille de 30 ans et concubine d’Alain Castel, son amant depuis trois ans.

Ses avocats ont demandé une requalification des faits en coups et violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner, estimant que leur cliente ne s’était pas présentée au domicile de la victime avec une intention homicide, et envisageaient, après le verdict, l’hypothèse de relever appel.

« J’ai jamais voulu de mal à Eloïse. Jamais« , a répété à plusieurs reprises au cours de l’audience Jessy Travaglini. « Je suis ici parce que j’ai des responsabilités, je suis coupable. C’est normal qu’il y ait une justice, je veux juste que cette justice soit juste« , a-t-elle dit.

Selon l’accusée, la victime lui avait donné rendez-vous le matin du 11 octobre 2013 au domicile conjugal à Aubignan (Vaucluse), car elle avait découvert sa liaison avec Alain Castel. Dans une bagarre, pour se défendre, Jessy Travaglini lui a passé une serviette autour du cou. Elle a ensuite trainé son corps jusqu’au coffre de sa voiture, puis tenté de maquiller son crime, allant jusqu’à remplir deux sacs de vêtements pour faire croire à un départ volontaire d’Eloïse Bagnolini.

Sur les indications de l’accusée, son cadavre avait été retrouvé le lendemain dans le coffre de son véhicule stationné à proximité de son domicile. Elle avait d’abord demandé à son père de l’aider à faire disparaître le corps en brûlant la voiture, mais ce dernier lui avait conseillé de se rendre.

Jessy Travaglini, longs cheveux blonds, a expliqué son comportement méthodique après le crime par « des logiques spontanées, une succession de mauvais choix« , soutenant qu’elle n’était pas amoureuse d’Alain Castel.

« Pourquoi cet acharnement à rejeter cet aspect personnel qui, quelque part, donne un visage un peu plus humain à Mme Travaglini’ Si elle ne l’aime pas, on est face à un vide intersidéral, une gratuité qui me laisse sans voix« , a regretté l’avocat général.

A la période où les faits ont eu lieu, son amant projetait de quitter la région et de concevoir un second bébé avec sa compagne. « Elle a compris qu’elle ne pouvait pas convaincre Alain Castel de quitter sa femme. C’est pour ça qu’elle passe à l’acte« , a estimé Laurent Pénard, l’un des avocats de la partie civile.