Emploi: comment Hollande tente de minimiser son échec

Le prsident de la Rpublique a dtaill ce lundi son plan pour l’emploi. Son credo? La formation et la flexibilit, censes replacer le pays sur le chemin des embauches. Une opration de la dernire chance dans la perspective 2017.

« Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. » Manque de chance pour François Hollande, nombreux sont ceux qui l’ont entendu, cet engagement d’inversion de la courbe du chômage. Le terrorisme accapare aujourd’hui les débats politiques. Mais la question de l’emploi reviendra forcément lors de la prochaine campagne présidentielle. Et le bilan du président de la République est tout simplement désastreux. Le pays compte plus de 650 000 chômeurs de catégorie A supplémentaires depuis sa prise de fonction. Pour 2016, l’Insee prévoit une baisse du taux de chômage si infime qu’elle ressemble davantage à une stagnation. Il ne restera alors que six mois au président de la République pour légitimer l’éventualité d’un second mandat. Une course contre la montre qu’il tente avec son plan d’urgence détaillé ce lundi matin.

500 000 formations, 500 000 chômeurs de moins?

François Hollande a axé ses annonces selon deux mots d’ordre: la formation et la flexibilité. Sur le premier point, le président de la République a donc précisé les contours de son plan de formation de 500 000 chômeurs, annoncé lors de ses voeux le 31 décembre. Une « mesure structurelle fondamentale, estime-t-il, pour « pourvoir les emplois disponibles et qui ne trouvent pas preneur faute de personnel qualifié en nombre suffisant ».

Un leurre, dénonce l’opposition, qui n’y voit qu’un subterfuge pour réduire artificiellement le nombre de demandeurs d’emploi. Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière, soupçonne lui aussi le gouvernement de ces filouteries. Il est vrai que les chômeurs en formation quittent la catégorie A, scrutée de très près, pour rejoindre la bien plus confidentielle catégorie D. L’effet sur le calcul du nombre de demandeurs d’emploi ne peut être occulté par l’exécutif. Mais la ministre du Travail Myriam El-Khomri réfute toute opération camouflage. « Si c’était le cas, il serait plus facile d’augmenter les radiations, qui sont aujourd’hui à un bas niveau », se défendait-elle le 5 janvier devant des journalistes.

« Je fais quand même crédit à François Hollande de miser sur la formation non pas pour tricher sur les chiffres du chômage, mais pour créer des emplois, tempère le député Laurent Baumel, l’une des têtes d’affiche des frondeurs du PS. Cette réforme, si elle est bien conduite, peut permettre de pourvoir sur le territoire des emplois qui ne trouvent aujourd’hui pas preneur. »

C’est justement sur ce point que le gouvernement doit encore convaincre. Certains estiment que le marché du travail ne digérera pas une telle explosion du nombre de formations. Au sein du gouvernement, on préfère se rattacher au taux de conversion des formations en emplois annoncé par Pole emploi, d’environ 60%.

Effacer l’échec du Pacte de responsabilité

« Au-delà de cette annonce, j’ai le sentiment que l’on reste dans cette logique de petites recettes libérales qui n’ont pas fait leurs preuves », s’inquiète Laurent Baumel. Comme nombre de ses camarades à la gauche du Parti socialiste, il dénonce la politique de l’offre totalement assumée par François Hollande depuis le Pacte de responsabilité. Une politique qui se traduira cette année par une prime aux embauches pour les petites entreprises. « Nous sommes partis dans une politique monomaniaque de baisse du coût du travail, de baisses de charges. Je ne nie pas une part d’utilité, mais il faudrait à un moment donné se pencher sur la question des carnets de commandes », regrette notre frondeur.

LIRE AUSSI >>Face au chômage, faut-il encore baisser les charges des entreprises?

Lui aurait aimé que les efforts soient dès le départ portés vers les petites entreprises, les bas salaires, et les entreprises les plus soumises à la concurrence. Une étude de l’OFCE laissait entendre le mois dernier que le CICE a été partiellement détourné de son objectif initial pour augmenter les salaires. Le mot « responsabilité » du Pacte induisait pourtant une responsabilité partagée. Au gouvernement de baisser les charges, aux entreprises d’embaucher.

En réponse, François Hollande a promis ce lundi une évaluation du dispositif, « pour que toute la clarté soit faite sur les engagements des uns et des autres ». Mais elle ne devrait rien changer ou presque. Car le président a aussi confirmé son intention de convertir le CICE en baisses de charges après 2017. Peu importe que les aides soient ou non suffisamment ciblées. Peu importe, encore, que les entreprises n’aient pas embauché. Avec le dernier plan d’urgence et la réforme du droit du Travail, la politique économique de François Hollande ne se limitera plus à ce seul Pacte de responsabilité.

Président « jusqu’au bout »

Le président de la République s’est défendu ce lundi de tout calcul politique. « Ce qui compte, c’est de faire les réformes jusqu’au bout, explique-t-il, assurant se placer « au-delà de quelque échéance électorale que ce soit ». Pendant que ses proches et ses adversaires s’affrontent sur la question de sa candidature, lui fait comme si de rien n’était. L’engagement d’inversion de la courbe du chômage? « Cela n’a pas changé », assure encore ce lundi un conseiller élyséen à L’Express.

« Une erreur », estime Stéphane Rozès, ancien directeur du CSA, aujourd’hui patron de la société de conseil Cap (Conseils analyses et perspectives). Le politologue, qui a collaboré avec François Hollande lors de la campagne 2012, estime que le président de la République se trompe sur les attentes des Français. « Il s’est mis sous cette contrainte parce qu’il pense que c’est le politique qui pèse sur l’économie et pas l’inverse. C’est typiquement français d’accorder autant d’importance aux politiques. Les sondages indiquent que le chômage est la préoccupation principale des Français. Mais je crois que l’on se trompe. Le chômage est la conséquence de la dépression française. Un manque de vision de long terme qui freine les investissements, qui bloque les embauches. La vraie question, celle qui mobilise les Français, c’est de savoir si, dans le monde actuel, la France est capable de survivre avec son modèle, ses valeurs. C’est à cette question que François Hollande devra répondre. »

Laurent Baumel, même s’il se dit favorable à l’organisation d’une primaire, ne pense pas autre chose. « L’évaluation du quinquennat de François Hollande sera forcément plus globale. On parlera des enjeux identitaires, sécuritaires. » « Les attentats interrogent typiquement la pérennité de notre modèle, abonde Stéphane Rozès. Notre pays a été attaqué. François Hollande s’est engagé sur ce sujet. A lui de nous dire ce qui fait sens, ce qui fait le destin de la France. » Le politologue en est convaincu, la question du chômage doit être « relativisée ». « En 2001, Jospin avait obtenu une baisse massive du nombre de chômeurs. Ce qui ne l’a pas empêché de perdre un an plus tard à la présidentielle. »

Hand: « Régler le problème Luka » affirme Onesta

Cracovie (Pologne) – « Il va falloir rgler le problme Luka (Karabatic) », a affirm lundi le slectionneur de l’quipe de France de handball Claude Onesta, au sujet des exclusions rptes du pivot-dfenseur des Bleus.

Après avoir écopé d’un carton rouge lors du match d’ouverture vendredi contre la Macédoine (30-23), le frère cadet de Nikola Karabatic s’est vu infliger deux exclusions temporaires en vingt-deux minutes de jeu contre la Serbie (36-26) dimanche. Une de plus et il aurait encore subi un carton rouge.

« Les sanctions sur Luka nous gênent sur le plan défensif. Quand il est capable de jouer sur la durée du match, cela permet à Niko de sortir par moments sans déstabiliser la défense. Il va falloir régler le problème Luka, parce que c’est en train de devenir un problème« , a expliqué Onesta.

« Les arbitres peuvent être amenés à analyser davantage les matches précédents et à être plus attentifs à ce genre de sanction. Lui est peut-être moins discret qu’il ne l’était. Il est en train de grandir et de prendre de l’assurance. Parfois l’assurance peut être vécue comme une forme d’arrogance« , a poursuivi le patron des Bleus.

« Il faut qu’il redevienne plus discret et qu’il accepte peut-être parfois de perdre des duels plutôt que de mettre en péril la durée du match et les capacités de rotation que l’on peut avoir« , a-t-il ajouté.

La Suisse continue d’enquêter sur la fortune du clan l’ex-président égyptien Moubarak

Le Caire – La justice suisse continue d’enquter sur des millions d’euros dposs par la famille de l’ex-prsident gyptien Hosni Moubarak sur des comptes suisses, a dclar samedi au Caire le procureur de la confdration Michael Lauber.

L’enquête tente de déterminer si des fonds de 590 millions de francs suisses (539 millions d’euros) sont issus « de blanchiment d’argent ou d’activités criminelles« , a déclaré M. Lauber lors d’une conférence de presse.

Il a précisé que ses services passaient au peigne fin les comptes de quatorze personnes depuis 2011 sans mentionner le nom de Moubarak et de sa famille.

Sa visite en Egypte était toutefois destinée à discuter des millions de fonds gelés en Suisse appartenant à la famille Moubarak, avait indiqué son porte-parole la semaine dernière.

Une trentaine de demande d’assistance ont été déposée auprès des autorités égyptiennes, a encore précisé le procureur.

Après la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir, la Suisse avait bloqué environ 700 millions de francs suisses (640 millions d’euros) appartenant à l’ex-raïs ou à ses proches. Des mesures similaires avaient été prises pour la Tunisie, après son soulèvement populaire du 14 janvier 2011.

En décembre 2013, le journal suisse Le Matin Dimanche avait révélé que 300 millions de dollars d’avoirs égyptiens gelés par les autorités et appartenant aux fils Moubarak, Alaa et Gamal, se trouvaient sur les comptes de la grande banque helvétique Credit Suisse.

Cette somme représente près de 40% des 700 millions de francs gelés par Berne, selon le quotidien.

Début janvier, la Cour de cassation a confirmé une peine de trois ans de prison dont l’ex-président et ses deux fils avaient écopé dans une affaire de corruption. Ils avaient été condamnés pour avoir détourné plus de 10 millions d’euros de fonds publics pour l’entretien des palais présidentiels.

M. Moubarak, âgé de 87 ans, a passé le plus clair de son temps détenu dans un hôpital militaire du Caire depuis la révolte de 2011. Il est actuellement jugé pour complicité dans le meurtre de centaines de manifestants lors du soulèvement.

Geneviève de Fontenay tire sa révérence sur la scène de Miss Prestige national

Soultzmatt (France) – Les larmes aux yeux, Genevive de Fontenay, 83 ans, faisait ses adieux au public samedi soir sur la scne du cabaret de Soultzmatt (Haut-Rhin) pour sa dernire participation une finale des reines de beaut, celle de Miss Prestige national.

Chapeau noir et blanc, jupe en velour noir, et fard bleu aux paupières, la présidente d’honneur de Miss Prestige national s’est déclarée « très sereine » et « dans un bon état d’esprit » avant le début de ce concours dissident des Miss France qu’elle a créé et soutenu.

Dans un entretien accordé vendredi à France Dimanche, la gardienne de l’élégance avait annoncé sa décision de « tourner la page« , après avoir régné 62 ans sur les concours de Miss.

« La page des Miss est bel et bien tournée pour moi (…) Je crois que je ne me sens plus trop dans l’air du temps. Ou plutôt je ne me sens plus trop en accord avec ce qui me semble marcher aujourd’hui« , avait-elle confié.

Assaillie par les journalistes et les caméras avant de s’avancer doucement sur le tapis rouge du cabaret du Paradis des sources, dans une vallée viticole alsacienne, la dame au chapeau a lâché samedi soir, tout sourire, en guise de boutade: « J’avais peur que ça soit l’enfer, mais je me dis qu’en fait c’est le paradis« ,

« Bravo! Bravo!« , lui ont lancé ses proches pour encourager l’ancienne Miss Elegance 1957.

– Les yeux mouillés –

Dans les couloirs du cabaret, alors qu’elle s’installait à sa table, à bonne distance de la scène où se déroulait le défilé des Miss, Geneviève de Fontenay a été applaudie à tout-va, avant de se prêter au jeu de photos-portraits et autres selfies.

« C’est une page de ma vie qui va se tourner. Il y a toujours un peu d’émotion. Je suis quand même une personne sensible« , a dit, les yeux mouillés, l’ancienne présidente du Comité Miss France.

Avant leur entrée en scène, les 29 prétendantes au titre, venues défendre les couleurs de leurs régions, se préparaient à l’abri des regards, ajustant leurs robes, d’autres replaçant ci et là une mèche de cheveux.

Geneviève de Fontenay assistait au défilé en posant un regard bienveillant sur les Miss.

Quand les 12 finalistes présélectionnées se sont avancées en maillot de bain rouge sur la scène, la dame au chapeau s’est montrée enthousiaste, commentant discrètement de la main les prestations de ses filles avec sa voisine de table.

« Elle restera une icône de la mode. Elle continuera à marquer la tête des Français« , a prédit le directeur du cabaret, Christophe Gonnet, qui a promis de « lui faire la fête » et « une belle soirée » en guise de cadeau de départ.

« La mode évolue, l’image qu’elle se fait du monde de l’élégance est en décalage, alors on peut comprendre qu’elle se dit qu’elle doit partir« , a estimé le responsable du music-hall.

La soirée de l’élection de Miss Prestige, retransmise sur une quinzaine de chaînes régionales, sur le câble et internet, était aussi l’occasion de sceller la paix avec la présidente du comité Miss Prestige, Christiane Lollio, et de passer le flambeau entre les deux femmes.

Dans la presse régionale, Mme Lollio avait notamment reproché cette semaine à Mme de Fontenay de réclamer des cachets trop importants par rapport à ceux remis aux participantes.

Le titre Miss Prestige national a été créé en 2010 par des comités restés fidèles à Geneviève de Fontenay après un conflit entre celle-ci et la société de production Endemol, à laquelle elle avait cédé les droits de l’élection de Miss France huit ans plus tôt.

En novembre 2013, Endemol et Geneviève de Fontenay avaient finalement enterré la hache de guerre en signant un pacte de non-agression, en échange de l’abandon de procédures judiciaires qui les opposaient, notamment pour concurrence déloyale.

Geneviève de Fontenay devait s’adresser une dernière fois au public vers 23H30 au moment de la proclamation des résultats du concours.

Nord-Pas-de-Calais/Picardie: Bertrand s’engage pour la formation des chômeurs

Lille – Xavier Bertrand, le prsident Les Rpublicains du Conseil rgional de Nord-Pas-de-Calais/Picardie, a assur samedi qu’il ne « profiterait pas » du plan d’urgence sur l’emploi que doit annoncer Franois Hollande lundi pour se dsengager de sa rgion en termes de formation des chmeurs.

« Je ne profite pas du plan de l’Etat pour donner moins au niveau de la Région. Si on se serre les coudes et si on se retrousse les manches, je pense qu’on peut être beaucoup plus efficace« , a-t-il affirmé dans l’émission « La voix est libre » sur France 3.

Xavier Bertrand répondait à un journaliste qui lui demandait s’il engagerait moins de moyens qu’annoncé lors de sa campagne, notamment en promettant une aide de 3.000 euros par an par apprenti.

« Je vais mettre plus de moyens sur la table sur l’opération Proche emploi (la nouvelle plateforme téléphonique du Conseil régional rapprochant employeurs et chômeurs, ndlr), sur l’apprentissage« , a promis le président de région, sans toutefois donner de chiffres.

Xavier Bertrand a en revanche avancé le montant de 40 millions d’euros pour 2016 concernant une autre de ses promesses de campagne, une aide de la région sur les charges sociales patronales, « jusqu’à 1,6 SMIC« .

« S’il y a moins de charges à payer, soit ça peut être du salaire, soit ça peut être de l’investissement« , a-t-il argumenté.

« J’ai décidé que la région serait candidate pour expérimenter le nouveau dispositif +Territoire zéro chômeur+, pour que ce qu’il y a de versé pour l’indemnisation d’un chômeur puisse être versé pour l’emploi d’un de ces chômeurs« , a-t-il ajouté.

Mercredi, Xavier Bertrand avait indiqué lors d’une conférence de presse avec les cinq présidents des conseils départementaux de la région vouloir travailler avec ces derniers pour « sortir les gens du RSA« .

Sa volonté de proposer une formation à tous les bénéficiaires du RSA avait été fortement critiquée par ses adversaires lors de la campagne électorale, Pierre de Saintignon (PS) y voyait une mesure « inapplicable« , car d’un coût selon lui de 2,5 milliards d’euros, sur un budget primitif 2015 de 2,3 milliards. Marine Le Pen (FN) parlait, elle, de « promesses typiques des anciens politiciens (qui) savent pertinemment qu’ils ne peuvent pas les tenir« .

Dakar: Peterhansel remporte une 12e édition, première pour Price en moto

Rio Cuarto (Argentine) – Le Franais Stphane Peterhansel a remport samedi son 12e Dakar en franchissant la ligne d’arrive de la spciale de la 13e et dernire tape du Dakar-2016, Rio Cuarto, en Argentine, offrant Peugeot son premier succs sur le rallye-raid depuis 1990.

L’Australien Toby Price (KTM) a décroché, lui, son premier Dakar, en moto. Price, 28 ans et premier Australien à gagner la course, s’impose dès sa deuxième participation au rallye-raid et permet au constructeur autrichien KTM de remporter un quinzième Dakar consécutif.

L’Australien, 3e en 2015, l’emporte devant le Slovaque Stefan Svitko (KTM), à 39 min 41 sec, et le Chilien Pablo Quintanilla(Husqvarna), à 48 min 48 sec, et succède au palmarès à l’Espagnol Marc Coma.

Adrien van Beveren, 25 ans, termine son premier Dakar sixième et premier Français, juste devant son compatriote Antoine Meo, qui a chuté vendredi et a de nouveau laissé filer beaucoup de temps samedi.

C’est la sixième victoire de Peterhansel sur le Dakar au volant d’une voiture, après celles obtenues en 2004, 2005, 2007, 2012 et 2013. Il en avait gagné autant au guidon d’une moto auparavant (1991-1993, 1995, 1997, 1998). Peugeot, qui a fait son retour sur l’épreuve en 2015 après 25 ans d’absence, n’avait plus remporté le Dakar depuis ses quatre succès consécutifs de 1987 à 1990.

Au terme des deux semaines de course, Peterhansel s’est imposé devant la Mini du Qatari Nasser Al-Attiyah, vainqueur en 2015, repoussé à 34 min 58 sec, et la Toyota du Sud-Africain Giniel de Villiers, à 1h 02 min 47 sec.

Pour son premier Dakar, le nonuple champion du monde des rallyes, Sébastien Loeb, a fini sur une bonne note, avec une quatrième victoire d’étape samedi, une neuvième au total pour Peugeot cette année. L’Alsacien, qui avait commencé la course tambour battant avec trois victoires d’étape en quatre jours au cours de la première semaine et une place en tête du classement général à mi-rallye, termine dans le Top 10 (9e à 2h 22 min 09 sec).

Dans cette dernière étape, 699 kilomètres entre Villa Carlos Paz et Rosario, Loeb s’est montré 1 min 13 sec plus rapide que le Finlandais Mikko Hirvonen, son ancien camarade de jeu en WRC et également nouveau venu sur le Dakar. Son coéquipier chez Peugeot, Cyril Despres, et Al-Attiyah se partagent la troisième place, à 1 min 36 sec.

Soirée cauchemar pour le gouvernement et coup de Trafalgar

Ce jeudi, c’était la journée de niche écologiste à l’Assemblée. Le groupe y avait inscrit 5 propositions de loi différentes. La niche suivait tranquillement son cours jusqu’à la fin de l’après-midi où les choses ont commencé à s’emballer.

Le premier texte en question était une proposition de loi sur la suppression de la publicité dans les programmes jeunesse de France télévision. Le texte, adopté par le Sénat, avait été évidé en commission des Affaires culturelles. Arrivé en commission avec une proposition d’interdiction, le texte en était sortie avec une demande de rapport. Rapport qui devait être remis par le gouvernement avant le 30 juin 2017… soit après les prochaines élections législatives. Autant dire que la proposition de loi ne servait plus à rien.

Mais la mobilisation des députés du groupe Ecolo (ils ne sont que 18 à la base), alliés avec les radicaux de gauche, leur ont permis de battre les socialistes et les communistes, opposés au texte. La proposition de loi  a donc été rétablie dans son contenu, au désarroi de la ministre Fleur Pellerin et du président de la commission, Patrick Bloche. Le groupe socialiste n’avait pas non plus anticipé la chose, aucun vote solennel n’ayant été programmé pour mardi prochain (ce qui aurait donné une chance de rejeter le texte final dans un hémicycle plus rempli). Le texte n’ayant été toutefois pas adopté strictement à l’identique, il va revenir au Sénat (ce qui laisse une petite chance aux pro-pubs et à la Ministre).

La séance du soir a ensuite porté sur une proposition de loi sur les langues régionales de Paul Molac, député régionaliste membre du groupe Ecolo. La même technique avait été adoptée concernant son texte : l’évidement. Les articles 1, 2 et 3 (le cœur du texte) avaient été supprimés. Mais en séance, grâce à une meilleure mobilisation et le soutien d’un député radical et d’un LR, l’ensemble du texte a là-aussi été rétabli, chaque amendement passant de peu, contre l’avis du gouvernement et du groupe socialiste.

Au moment du vote final, cette fois ci par scrutin public (vote électronique), il y eut une surprise importante : le texte a été rejeté d’une voix, alors que pas un député supplémentaire n’était arrivé.

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La raison : si en principe les délégations de vote ont été interdites par le nouveau règlement, elles ont été maintenues de manières exceptionnelles pour les députés malades ou en mission. Le groupe socialiste a donc enregistré 4 délégations de vote. 10 présents + 4 délégations cela fait 14 et c’est suffisant pour battre les 13 voix pour. Ce qui est surprenant c’est que ces délégations sont normalement « personnelles, rédigées au nom d’un seul député nommément désigné » (mais elles sont transférables).

L’utilisation du règlement a donc permis au groupe socialiste de sortir d’un bien mauvais pas. L’arme règlementaire, pas la plus glorieuse, mais toujours la plus efficace.

Questionnaires pour Cotations Massives (QCM)

DSCF4724Ah ces QCM! Parlons-en — et d’autant plus que nous venons d’en sortir. Les Questionnaires à choix multiples sont en fait des Questionnaires pour Cotations Massives. C’est l’aspect sur lequel nous reviendrons dans ce billet après avoir présenté le dispositif et ses pratiques (le singulier serait ici en effet abusif).

Que l’étudiante ou l’étudiant lambda raisonne beaucoup en termes d’évaluation sans se questionner outre mesure sur l’ingénierie des épreuves est on ne peut plus logique. Pour elle ou pour lui, la validation de l’année est un enjeu majeur. En revanche, l’‘étudiant sur le tard, pour être un étudiant sérieux (si si!), A, un peu plus de recul. Pour s’être beaucoup intéressé à la chose éducative, il lui est plus facile de questionner la cohérence du système… en appliquant le postulat de départ qu’il a posé: le respect de la «règle du jeu».

Nous avons déjà évoqué les écrits et l’organisation des examens. Pour les trois matières à contrôle continu (avec travaux dirigés), l’examen final de contrôle continu a eu lieu en décembre dernier. D’une durée de trois heures, il compte à chaque fois pour 50% de la note globale. Pour les matières à contrôle terminal exclusivement, l’évaluation vient d’avoir lieu par QCM au cours des deux premières semaines de janvier (les cours reprennent le 18). C’est la règle au premier semestre en première année de licence.

Au second semestre, les choses seront différentes. Les trois enseignements sans TD mais relevant de la «spécialité» (liés à la science politique donc) feront l’objet d’un écrit (en principe de deux heures). Mais la promotion de politistes (je ne sais ce qu’il en sera pour la majorité écrasante de juristes «pur jus») se limite à une centaine d’étudiants. Le premier semestre était commun; là, nous divergeons (hors droit constitutionnel, langue et formations transversales).

Zéro pour la question (lien)Comment ça fonctionne…

À l’issue du premier semestre, donc, cinq enseignements ont été concernés: trois spécifiques et deux transversaux, communs à tous les étudiants de L1 de Nanterre, quelle que soit la discipline. Les QCM peuvent être à points négatifs ou pas, au choix de l’enseignant-chercheur chargé du cours.

Dans un QCM à points négatifs, il faut choisir une réponse parmi celles qui sont proposées : l’absence de réponse vaut zéro, mais une réponse erronée est pénalisée. Par exemple sur une question cotée à 2 points, la bonne réponse la rapportera; l’absence de réponse donnera zéro; une mauvaise réponse se traduira par —1. Le QCM à points négatifs conduit à chercher les réponses sûres: il désincite à donner une réponse aléatoire.

Dans un QCM sans de points négatifs, la bonne réponse peut correspondre à une pluralité de choix (généralement de 1 à 4). Seule la réponse complète (et, plus souvent, complexe) donnera les points. et une réponse erronée, même si les autres sont justes, conduira au zéro pour la question.

L’étudiant est invité à noircir les cases correspondant à la réponse ou aux réponses choisies, ou à y placer une croix  (toujours en noir ou bleu foncé). À la fin de l’épreuve, la grille sur laquelle figure son identification (qui a été contrôlée) est ramassée¹.

QCM_ufrC’est là qu’intervient l’intérêt pour des promotions aussi nombreuses que les premières années de licence (en gros, un millier d’étudiant par «unité pédagogique» avec ses enseignants et donc ses sujets d’examen spécifiques): la lecture optique des questionnaires permet d’automatiser la correction. Il reste certes encore le report, mais c’est moins complexe. Surtout, si l’on se souvient qu’en des temps anciens ce qui n’était pas écrit donnait lieu à une épreuve orale (donc mobilisation d’un jury, de questions, de locaux… et de beaucoup de temps pour les passages individuels), on conçoit qu’en termes d’organisation ce soit beaucoup plus simple.

C’est a fortiori plus marqué encore pour les enseignements transversaux, diffusés uniquement par la plateforme «cours en ligne» de l’université. Ils concernent en effet tous les étudiants de première année de l’université (Atelier de langue française pour vérifier, conforter et améliorer la compréhension et l’orthographe; Grands Repères, qui correspond à un enseignement de culture générale, mais évoquant également des éléments comme le raisonnement, le plagiat, l’usage des ressources documentaires et les références bibliographiques: des éléments à connaître pour l’apprenti étudiant.

 Qu’évalue-t-on dans un QCM?

DSCF4722Pour l’étudiante lambda ou l’étudiant mu (par le désir de réussir son année), ce sont ses réponses. Peut-on se satisfaire de ce qui nolens volens ressemble à l’un de ces quizz continus qui font la matière de maints jeux télévisés depuis que la télévision existe (avec quelques glorieux ancêtres radiophoniques, soit dit en passant)? Le souci qui anime la conceptrice ou le concepteur d’un QCM est de vérifier que l’étudiant a appris son cours. Il n’a pas la possibilité de le faire en s’appuyant sur une composition à l’alchimie plus complexe (mais on objectera que celle-ci présente aussi ses limites). Il y a donc un inévitable picorage dans le cours. On peut supposer que qui a «bien répondu» aura travaillé suffisamment le cours structuré pour pouvoir en tirer une réflexion construite. Ce n’est plus l’architecture (comme dans la composition), mais le «contrôle qualité» des éléments.

L’écrit peut tourner à la concentration (autour d’un sujet ou deux), avec les aléas dus aux impasses, aux trous de mémoire, aux notions insuffisamment approfondies pour une raison ou pour une autre. Le QCM peut aller de la sélection d’éléments significatifs (mais quant c’est la structure qui l’est, comment faire?) à ce qui ressemble à un sondage pointilliste autant que pointilleux. Cela peut rendre délicat la réalisation de l’exercice par les candidats: la prise de notes doit viser, avant même que d’être exhaustive, à être structurée. Comment dans ces conditions être certain d’avoir perçu l’illustration qu’on retrouvera dans le questionnaire? Bien évidemment, les enseignants, dans la plupart des cas, insistent fortement sur des éléments clés, mais, même si cela n’est que «ponctuel» des éléments peuvent manquer.

La préparation et ses limites

De fait, l’absence de poly(copié)s qui ont disparu des radards ne permet pas de reprendre la totalité du cours de l’enseignant. C’est bien dommage: la prise de note pourrait alors, justement, viser à ancrer la structuration que donnent globalement les éléments dont on dispose (plan voire plan détaillé de cours, diaporamas). En fait, même si le cours change, on a intérêt (par acquit de conscience) à travailler aussi sur les annales: autrement dit, les questionnements antérieurs. L’exercice a ses limites mais n’est pas toujours dépourvu d’utilité pratique (pour le candidat) à défaut d’intérêt universitaire.

Tout ceci, à l’évidence, ramène à des techniques de bachotage qui, si elles permettent de donner satisfaction en bout de course à l’évaluateur comme à l’évalué, ne sauraient être présentées comme le modèle à suivre, tout comme le QCM ne saurait constituer le paradigme de l’évaluation. Faut-il pleurer sur ce modèle que serait la composition classique? Pas davantage! Elle a ses avantages et ses inconvénients (dont sans doute son aspect formaliste — et pas seulement formel).

La situation est complexe: l’enseignant-chercheur doit en effet intégrer, dans un nombre d’heures limité et sans autre appui que son propre cours (pas de TD dans ce cas) des notions à maîtriser, une pensée structurée qu’elles nourrissent et qui les organise et une évaluation qui doit permettre ex post d’essayer de savoir comment les étudiants ont digéré tout ça en soixante minutes et, généralement, quarante ou soixante questions. Mais le questionnement sur le questionnaire et, ensuite, la vérification que les étudiants puissent y répondre est une autre paire de manches dont le tricotage supposerait que les enseignants-chercheurs disposassent à la fois de plus de temps, d’appui (il faudra que nous évoquions les «fonctions support») et sans doute des moyens matériels.

L’évaluation est perçue sans nul doute — et pas uniquement dans l’enseignement supérieur — comme le point final alors que, dans l’ingénierie de formation, elle appelle des questionnements et sans doute des rétroactions. En attendant, la «règle du jeu» et ses contraintes (et d’abord les contraintes matérielles) s’imposent à tous les acteurs. À la fin du second semestre, le recours au QCM sera sensiblement réduit pour ce qui me concerne: hormis la Common Law (où il n’est pas inintéressant), ils ne seront pratiqués que pour les enseignements transversaux (communs à toutes les étudiantes et tous les étudiants de «première année»)… Les mécanismes évoluent donc: en tirerons-nous une capacité à développer une certaine agilité intellecctuelle? Cela ne nuirait pas, mais nous n’en sommes pas encore là!

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Notes

¹Dans un cas sur les cinq, le sujet a été ramassé sans qu’on sût pourquoi.

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Crédits photos : Luc Bentz (QCM) – Éditions du fleuve (Fleuve noir) pour San Antonio (voir la page liée sur le site de l’éditeur).

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Coupe de la Ligue: Paris abat un Lyon mordant

Paris – Di Maria, quelle fulgurance ! Le PSG a arrach mercredi son billet pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue en venant bout d’un Lyon surprenant (2-1) l’issue d’une action de classe de l’Argentin peine entr en jeu.

Si le PSG a gagné le droit d’affronter Toulouse dans le dernier carré de la compétition dont il est double tenant du titre, c’est grâce à un exploit de sa recrue star, qui a parcouru la moitié du terrain balle au pied à toute vitesse pour servir Lucas, lui aussi tout juste entré et sérieux dans la finition (73e).

Cette course de Di Maria et sa nouvelle passe décisive montrent l’élan qu’il peut insuffler dans un match, puisqu’il a aussi multiplié les situations chaudes dans ce dernier quart d’heure.

Cette action dénouait le sort d’un match crispé, intense à défaut d’être très spectaculaire, mais en tout cas loin du sens unique observé lors du 5-1 infligé à l’OL mi-décembre en championnat.

En 2016, Lyon a facilement disposé de Limoges (CFA2, 5e div.) en Coupe de France (7-0) et de Troyes, dernier de la L1 (4-1). Le club, de son président Jean-Michel Aulas au nouvel entraîneur Bruno Genesio, avait fait du derby contre Saint-Etienne dimanche la priorité de la semaine.

Et de fait, l’arme offensive N.1, Lacazette, était laissée sur le banc au coup d’envoi, au profit de Beauvue. Mais la stratégie lyonnaise du parapluie comportait une part de bluff, et la balade parisienne annoncée a finalement pris la tournure d’une randonnée en montagne.

« J’ai été agréablement surpris par cette équipe de Lyon, mais le match qu’ils ont fait ce soir est plus proche de la valeur de l’effectif que celui qu’ils ont fait il y a un mois ici« , a analysé Laurent Blanc.

– Aulas furieux –

Méconnaissable, le PSG, avec notamment un milieu Verratti-Rabiot-Stambouli de peu d’impact, où le repos accordé à Thiago Motta et Matuidi s’est fait ressentir, et un duo d’attaque Cavani-Lavezzi imprécis et rarement servi.

Cavani ‘ Absent lors du dernier match de 2015 (victoire 3-0 à Caen en L1), il n’était pas sorti du banc pour la reprise en championnat contre Bastia (2-0), et Laurent Blanc a parlé de « problème de comportement » de sa part.

Le buteur uruguayen n’a eu qu’une occasion nette, une frappe bien sortie par Gorgelin (68e), s’est montré généreux dans l’effort, mais n’a, une nouvelle fois, pas fait oublier Ibrahimovic, ménagé.

Pastore a distillé quelques bons ballons, comme cette belle ouverture pour Lavezzi qui enlevait trop sa frappe (6e). C’est peut-être là la principale satisfaction parisienne: le retour pour de bon du « Flaco » et de sa technique soyeuse après des semaines de pépins physiques.

Il fallait un cafouillage et un fait de jeu pour que Paris ouvre le score, par Rabiot, alors que le ballon était auparavant entièrement sorti de l’aire de jeu (17e). De quoi faire enrager M. Aulas, qui n’a pas manqué de s’en ouvrir auprès de l’arbitre à la pause.

« On se sent totalement lésé. C’est une erreur flagrante, donc, on met tout le monde en situation de mécontentement« , a regretté le patron de l’OL sur France 3.

« On serait à sa place, on aurait les mêmes sentiments« , a concédé Blanc.

Paris peinait pour se créer des occasions nettes; Lyon, moins: Beauvue butait sur Sirigu (23) mais Tolisso, après une frappe dévissée seul au deuxième poteau (15e), ne manquait pas sa deuxième chance pour égaliser (42e), oublié par Rabiot.

« On a tenu la dragée haute à une des meilleures équipes d’Europe, s’est félicité Genesio. On est très déçu, parce que c’est le résultat qui compte, mais on est sur le bon chemin. »

Les Lyonnais, très vaillants pendant une heure, ont fini par plier et le PSG a pris les commandes de la dernière demi-heure. Ce qui en soi, dans une France de foot sous hégémonie parisienne, ressemble à un motif d’espoir pour l’équipe de Genesio. Notamment en vue du derby dominical.

Coupe de la Ligue: PSG-Toulouse et Lille-Bordeaux en demi-finales

Paris – Le PSG, double tenant du titre, sera oppos Toulouse, et Lille affrontera Bordeaux en demi-finales de la Coupe de la Ligue, selon le tirage au sort effectu mercredi.

C’est le tube du mois de janvier ! Paris et Toulouse ne se quittent plus: un premier match au Stadium samedi pour la 21e journée de Ligue 1, un deuxième mardi prochain au Parc des Princes pour les 16e de finale de la Coupe de France, et un troisième donc, toujours dans la capitale, pour valider un ticket pour la finale de la Coupe de la Ligue.

Le match aura lieu le mardi 26 ou le mercredi 27 janvier, une date à déterminer en alternance avec l’autre demi-finale à Lille, entre le Losc et les Girondins.

Les Parisiens, qui ont bataillé pour venir à bout de Lyon en quart de finale (2-1), voient leur calendrier se densifier un peu plus avec ce rendez-vous supplémentaire, alors que se profilera ensuite la Ligue des champions face à Chelsea fin février et début mars.

Pour Toulouse, 18e en Ligue 1 et tombeur de Marseille (2-1 a.p.), une triple chance unique d’être le premier à faire tomber l’intouchable leader du championnat au niveau national se présente.

L’autre demi-finale entre Lille et Bordeaux constitue une opportunité à ne pas manquer de disputer une finale probablement synonyme de qualification en Europa League si la victoire est au bout ou même en cas de défaite en finale, si le PSG est en face.

Une performance qui enjoliverait une saison très moyenne jusqu’ici pour le Losc, qui est passé aux tirs au but à Guingamp (4-2, 0-0 a.p.) et guère convaincante pour les Bordelais, vainqueurs de Lorient (2-0) mardi.