A Washington, l’art comme bouclier contre la violence des armes pour des enfants noirs

Washington – « Life Pieces, c’est bien. Vous serez toujours en scurit »: Jamar, 9 ans, trouve refuge chaque jour dans cette association pour jeunes garons noirs situe dans l’un des quartiers les plus dangereux des Etats-Unis, qui apaise les peurs et duque par la peinture.

« Il y a beaucoup de fusillades » dans le Ward 7, quartier où résident près de 70.000 personnes à 95% noires, avec un taux de chômage qui dépasse le double de la moyenne nationale. « Je préfère venir ici pour faire mes devoirs. Ce n’est pas sûr chez ma mamie« , raconte Jamar, d’une voix timide, à l’AFP.

Il veut être pompier ou policier quand il sera grand et fait partie des 140 enfants ou adolescents noirs âgés de 3 à 17 ans qui viennent chaque jour après l’école dans les locaux de « Life pieces to masterpieces » (LPTM).

Cette organisation à but non lucratif a été créée en 1996 pour offrir un sanctuaire aux jeunes garçons vivant dans l’est de la capitale fédérale Washington DC, où le taux d’homicide est parmi les plus élevés du pays et qui est gangréné par les gangs.

Elle se consacre « au développement des jeunes noirs en utilisant l’art« , explique son directeur exécutif, Selvon Malcolm Waldron. Ici, « ils sont en sécurité, dans un environnement aimant« , ce qui contraste avec leur vie dans un foyer majoritairement monoparental où ils sont réveillés par des descentes de police nocturne chez eux ou dans le voisinage, les sirènes et les fusillades.

Quand ce n’est pas plus violent: l’un des « apprentis« , comme ils sont appelés à LPTM, jouait avec des copains lorsqu’il a vu son grand-père se faire abattre par des hommes arrivés en fourgonnette puis immédiatement repartis, raconte M. Waldron.

Jamar se souvient être tombé sur une arme à feu abandonnée dans une allée près de chez lui. Michael, 11 ans, entend fréquemment des coups de feu et s’inquiète « d’être tué, qu’ils me tirent dessus« .

Le programme artistique de Life Pieces leur sert d’exutoire et se déroule en quatre étapes, les « 4C« : choix d’un thème après discussion et méditation (Connecte), composition de la future toile (Crée), réalisation de l’oeuvre en commun (Contribue) qui est ensuite exposée (Célèbre).

Ces oeuvres communes participent en effet à des expositions, en particulier dans le quartier bouillonnant de Chinatown où 50 à 80 toiles sont présentées et, pour certaines, vendues. L’an dernier, l’association a ainsi récupéré 22.000 dollars.

– Faire des citoyens du monde –

D’autres sont prêtées (bibliothèques, hôpital pour enfants) ou louées comme en ce moment au siège de la banque Capital One. « C’est très gratifiant pour eux de voir leurs tableaux exposés ailleurs qu’ici« , souligne M. Waldron.

Ces oeuvres collectives à base de gouache sur de la toile sont en réalité un patchwork dont les morceaux sont cousus entre eux. Les garçons ont également la possibilité de peindre des oeuvres individuelles.

« Et puis on s’amuse à Life Pieces. On mange, on lit, on dessine. On fait des choses sympas« , relève Jamar, apprenti depuis quatre ans. « Life Pieces, c’est comme une deuxième maison« , renchérit Michael, qui apprécie depuis cinq ans la nourriture, les activités artistiques et les mentors.

L’objectif de l’association est également d’ouvrir ces jeunes garçons sur le monde qui les entoure, avec des intervenants extérieurs et des excursions hors du Ward 7.

« Nous leur offrons un modèle à suivre, nous leur donnons une structure, une présence masculine, des leçons de vie« , raconte Maurice Kie alias Brother Mo, coordinateur du programme depuis 2006 et ancien apprenti lui-même. « C’est comme une thérapie de groupe et nous leur enseignons les bonnes manières, à être des gentlemen, des citoyens du monde« .

Dans un quartier où seulement 33% des jeunes obtiennent leur baccalauréat, les apprentis de Life Pieces affichent 100% de réussite sur les cinq dernières années, certains poursuivant à l’université ou une formation professionnelle. En plus des 140 enfants, quelque 25 garçons de 14 à 17 ans participent une fois par semaine à une préparation à l’université.

L’association prend également en charge chaque année 10 à 15 jeunes adultes pour une formation d’assistant pour enseignants. Pour M. Waldron, il s’agit de « secouer une profession » où 60% sont des femmes blanches et seulement 2% des hommes noirs.

LPTM emploie une trentaine de salariés et une cinquantaine de volontaires, dans des locaux mis à disposition dans une école élémentaire. Le budget de 1,5 million de dollars provient surtout de fondations privées locales.

Iran: Téhéran veut signer l’achat de 114 Airbus lors de la visite de Rohani

Le ministre des Transports iranien a confirm l’intention de Thran d’acheter 114 avions la compagnie europenne Airbus. « Le contrat pour l’achat […] sera sign » lors de la visite du prsident iranien Hassan Rohani Paris le 27 janvier.

Ce seront 114 avions qui seront vendus à Téhéran. L’Iran va signer un contrat pour l’achat de plus de 100 Airbus lors de la visite du président Hassan Rohani en France, prévue le 27 janvier, a déclaré le ministre iranien des Transports Abbas Akhoundi, cité dimanche par les médias iraniens. Ni le montant, ni la durée du contrat n’ont été évoqués.

« Nous avons besoin de 400 avions long courrier et de 100 avions court courrier », a ajouté le ministre.L’Iran possède actuellement 256 avions dont « 150 sont opérationnels actuellement (…) et avec une moyenne d’âge d’environ 20 ans », a précisé Abbas Akhoundi.Le président Hassan Rohani avait déjà annoncé son intention d’acheter des avions à l’entreprise européenne, mais sans préciser le nombre d’appareils concernés.

initialement, Hassan Rohani devait se rendre en France le 17 novembre, mais sa visite avait été reprogrammée en raison des attentats de Paris. Ce sera la première visite officielle du président iranien en Europe depuis l’accord sur le nucléaire qui a permis le retour du régime des mollahs dans le jeu international. Jusque-là, les sanctions économiques empêchaient l’Iran d’acheter des appareils neufs. Une grande partie des restrictions ont été levées il y a plus d’une semaine.

New York à l’arrêt, la tempête plus grave que prévu

New York – Circulation interdite, magasins ferms: la tempte de neige Jonas, plus grave que prvu, a mis New York l’arrt samedi, sans pour autant atteindre le moral des New-Yorkais dont certains ont immdiatement sorti luges et raquettes.

« Les piétons ont pris le pouvoir, c’est super » se réjouissait Andrew, marchant prudemment sur la 5e avenue, visage caché sous une grande capuche. « Mais ce n’est pas une journée idéale pour faire les courses« , plaisantait sa femme.

La neige, accompagnée de rafales de vent allant jusqu’à 80 km/heure, est tombée en abondance toute la journée et devait continuer une partie de la nuit dans la plus grande ville américaine. En fin d’après-midi, il était tombé 49 cm de neige à Central Park et près de 52 cm à l’aéroport de La Guardia.

En dépit de la mobilisation de centaines de chasse-neige toute la journée, même les grandes avenues de Manhattan restaient résolument blanches samedi soir, et dans les rues perpendiculaires, les voitures étaient largement ensevelies. Toute la journée, des employés ont dégagé les trottoirs à la pelle, ou avec des souffleuses à neige, sans grand effet.

Le maire Bill de Blasio, revoyant une nouvelle fois les estimations à la hausse, a précisé en fin d’après-midi que ces hauteurs pourraient atteindre 60 à 71 cm avant la fin de la tempête qui a paralysé l’est des Etats-Unis. Cela ferait de Jonas l’une des cinq plus importantes tempêtes à frapper New York depuis que les hauteurs de neige sont enregistrées en 1869, a-t-il ajouté.

La tempête étant plus grave qu’anticipée, les bus ont cessé de circuler à la mi-journée. Toute la circulation a été interdite en début d’après-midi, sauf services d’urgence, pour une durée indéterminée. Les trains de banlieue ont été suspendus, certains tunnels et ponts fermés.

Les parties aériennes du métro ont également été fermées, mais le maire a précisé samedi soir dans une conférence de presse que le métro souterrain resterait ouvert. Tous les vols étaient annulés de et vers les trois aéroports de La Guardia, Newark et John F Kennedy.

Le maire a demandé aux New-Yorkais de rester chez eux, et ajouté, à propos de l’interdiction de circuler pour les véhicules, que la police « prendrait toutes les mesures nécessaires » pour la faire respecter, ce afin de faciliter notamment les opérations de déneigement.

Les rares magasins ouverts dans la matinée ont rapidement fermé, les employés inquiets de pouvoir rentrer chez eux.

– Rues vides de voitures –

Mais la neige n’a pas pour autant découragé certains New-Yorkais, ravis d’une ville brièvement apaisée, et dont les rues et avenues étaient vides de voitures.

A Madison Square Park, près du célèbre immeuble du Flatiron, certains avaient chaussé les raquettes, des familles étaient engagées dans de joyeuses batailles de boules de neige. Des enfants étaient occupés à construire un igloo, près d’un bonhomme de neige assis sur un banc.

Plus au sud, à Washington Square, dans le quartier de Greenwich Village, d’autres enfants emmitoufflés jouaient avec des luges en plastique près de la fontaine centrale.

Mais Leo, concierge dans un immeuble de luxe, ne cachait pas son inquiétude à la question de savoir comment il allait rentrer chez lui.

« Je finis à 23H00, j’habite dans le Bronx. J’espère que le métro va rester ouvert, après je dois prendre un bus. S’il n’y a pas de bus, je ne sais pas, je marcherai« , confiait-il.

Juan, un barman mexicain de Greenwich village se désolait lui d’une journée particulièrement désoeuvrée. « J’espère que les gens vont se fatiguer de jouer dans la neige, et vont venir manger et boire« , confiait-il, lui aussi inquiet que le métro reste ouvert, afin qu’il puisse rentrer chez lui à la fin de sa journée.

Ensevelie sous la neige, Washington est une ville fantôme

Washington – Des congres ont remplac les passagers aux arrts de bus et, devant la Maison Blanche, les trs rares passants sont assaillis par les bourrasques de neige. En quelques heures, la tempte « Snowzilla » a transform Washington en ville fantme.

Dans les rues de la capitale fédérale américaine, où les commerces et les cafés tournent normalement à plein le samedi matin, un silence inhabituel règne, les sons étant atténués par l’épais manteau blanc, qui continue à s’étoffer sous les flocons tourbillonnant.

Seuls quelques véhicules se risquent à rouler dans la métropole, mise à l’arrêt forcé par la puissance de « Snowzilla« , qui a causé la mort d’au moins huit personnes et privé d’électricité des dizaines de milliers d’habitants.

Les autorités du district de Columbia –le coeur politique des Etats-Unis– ont demandé aux 660.000 habitants de Washington de rester chez eux tout le weekend-end et de ne surtout pas encombrer les routes pour laisser place aux chasse-neige et autres engins spéciaux.

Se retrouver bloqué dans un tel chaos pourrait être une affaire « de vie ou de mort« , a même averti la police.

Devant la Maison Blanche, où en temps normal se masseraient des foules de touristes, deux agents du Secret Service battent la semelle pour lutter contre la température de -4 degrés.

Un Japonais sort son smartphone pour les photographier: Taisuke Tsugawa, journaliste employé par la chaîne nippone NHK, explique avoir été envoyé pour couvrir les primaires de l’élection présidentielle de novembre, dont le premier grand RDV se déroule dans quelques jours dans l’Iowa.

Mais il ne s’attendait pas à être accueilli par une telle tempête.

– Le grand calme blanc –

« Une situation comme cela peut se produire dans le nord du Japon, mais je n’ai jamais vu ça en Amérique« , dit-il. « On ne peut même pas se rendre au bureau pour travailler un petit peu« .

A quelques pas de là, un homme agrippé à un parapluie se risque à l’extérieur du luxueux hôtel St. Regis.

Toyo Shima, également originaire de Tokyo, explique en quelques secondes avoir hâte de repartir de Washington, où il est venu pour affaires, malgré les centaines de vols annulés.

« J’ai bon espoir pour lundi, mais sans certitude. On ne s’attendait pas à un truc pareil« .

Devant d’autres hôtels du centre-ville, des employés pellettent activement la poudreuse, pour dégager l’accès de la porte d’entrée.

Mais la neige continue obstinément à tomber et le vent à souffler, forçant un groupe de trois femmes à s’arc-bouter pour avancer.

Un policier ayant endossé un gilet fluorescent aide lui une personne âgée à se déplacer sur un trottoir, de la neige jusqu’aux genoux.

Face à l’ampleur des chutes neigeuses, les autorités ont mobilisé l’armée et prévu des centaines de milliers de tonnes de sel.

Dans les quartiers habituellement animés d’Adams Morgan et de Dupont Circle, un même calme règne, les restaurants ayant fermé au moins jusqu’à lundi.

Certains habitants assurent apprécier ce changement temporaire et ce blanc immaculé qui change radicalement le décor.

« Je profite tout simplement de la quiétude et de la neige« , confie Ralston Cox, qui prend quelques photos des rues vides de Dupont Circle.

Ensuite, dit-il, « je vais rentrer chez moi, faire un feu dans la cheminée, nourrir mes chats ainsi que moi-même, puis je ne sortirai que de temps à autre« .

NBA: James se défend d’avoir joué un rôle dans le départ de Blatt

Los Angeles – La star des Cleveland Cavaliers LeBron James s’est dfendu samedi d’tre intervenu auprs de ses dirigeants pour obtenir le limogeage de David Blatt annonc la surprise gnrle vendredi.

« J’ai appris la décision (des dirigeants) en même temps que tous les autres joueurs quand ils nous ont convoqués vendredi après-midi« , a déclaré « King James« .

« Peu importe ce que les gens pensent, j’ai arrêté depuis longtemps d’écouter ce qui peut se dire sur moi (…) Ce que je peux dire, c’est que j’ai été aussi surpris que tout le monde, je ne m’y attendais pas« , a-t-il poursuivi.

Depuis son retour en 2014 à Cleveland, l’équipe où il a fait ses débuts en NBA avant de partir à Miami (2010-2014), James est pourtant présenté comme le patron de l’équipe et même du club, ce que David Griffin, le manageur général des « Cavs » a contesté vendredi.

Ses relations avec Blatt, qui n’a jamais entraîné ni joué en NBA, étaient délicates: le double champion NBA et quadruple MVP n’hésitait pas à ignorer les consignes de l’entraîneur israélo-américain qui montrait de son côté trop de déférence à l’égard de sa star.

Même s’il ne l’a pas dit tel quel, James a laissé entendre qu’il était d’accord avec ses dirigeants qui ont justifié leur décision en pointant du doigt le manque de cohésion au sein de l’équipe dû selon eux à la personnalité et aux méthodes de Blatt.

« Tout ce qui m’importe est faire en sorte ce que cette équipe soit mieux préparée et qu’elle joue mieux au basket« , a ainsi relevé James.

Selon la presse américaine, James et son agent militaient en coulisses depuis plusieurs mois pour obtenir le départ de Blatt et la promotion au poste d’entraîneur en chef de Tyronn Lue, l’un des adjoints.

« On est amis depuis que j’ai 17 ans (…) mais c’est fini maintenant, c’est lui l’entraîneur et je suis sous ses ordres« , a insisté « King James« .

Sous la direction de Blatt, Cleveland avait atteint la finale 2015 perdue face à Golden State (4-2) et a bouclé la mi-saison en tête de la conférence Est avec neuf victoires de plus qu’à la même époque en 2015.

Les Cavaliers affrontent samedi Chicago.

Neuvième planète: des calculs et un mythe, mais aucune certitude

Non, l’existence de la nouvelle « neuvime plante » du systme solaire n’est pas prouve 100%. Cette probabilit, ne d’une simulation mathmatique, fait cho au mythe de la « plante X ». Mais elle ne sera confirme que par une future observation du lointain objet.

Le système solaire aurait de nouveau une « neuvième planète » dans ses rangs… Quelques années après la rétrogradation de Pluton, voici que des scientifiques américains de l’Institut de technologie de Californie (Caltech) ont calculé la présence de ce nouveau corps dix fois plus massif que la Terre. Une hypothèse accueillie avec autant d’excitation que de scepticisme, pour plusieurs raisons.

Une prédiction n’est pas – encore – une découverte

La nouvelle « neuvième planète » du système solaire n’a pas été découverte, au sens strict du terme. « Ce n’est pas une découverte mais une prédiction », précise Francis Rocard, responsable du programme d’exploration du système solaire au Centre national d’études spatiales (CNES). Et cette prédiction en fait déjà une star des réseaux sociaux, où l’on se bat pour la nommer « Nexus », « Azeroth » ou « Pluton II »…

L’hypothèse de son existence ne fait que s’épaissir grâce aux calculs mathématiques de l’équipe américaine qui signe l’article à son sujet, dans l’Astronomical Journal. Sa « signature gravitationnelle » permettrait d’expliquer des anomalies dans les orbites elliptiques et inclinées de plusieurs objets « transneptuniens », cette collection de corps très froids situés au-delà de Neptune, comme Pluton, Eric, Haumea ou Sedna.

Les objets transneptuniens se trouvent au-delà de l'orbite de Neptune.

Les objets transneptuniens se trouvent au-delà de l’orbite de Neptune.

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Pour être compris par le commun des mortels: la force invisible qu’elle exercerait se traduirait par l’alignement de l’orbite de six objets de la ceinture de Kuiper sur un même plan. La probabilité de cette configuration n’est que de 0,007 chance sur 100… sans un aimant gigantesque.

Découvrir cette planète sera difficile

Il faudrait voir cette « neuvième planète » pour être certain qu’elle existe. Puis cette observation devra être confirmée pour éviter toute annonce ensuite contredite, à la façon de la myriade d’exoplanètes découvertes par Kepler dont certaines ne sont finalement que des faux positifs.

Mais après tout, les calculs ont aussi précédé l’observation dans les cas de Neptune et Pluton, découverts en 1846 et en 1930. Alors patience… Sauf que, contrairement à ces deux exemples passés, les astronomes de l’Institut de technologie de Californie « ne disent pas où regarder, sur une orbite très vaste, souligne Francis Rocard. Orbite qu’elle met 10 000 à 20 000 ans à parcourir, contre 365 jours pour la Terre ou 250 ans pour Pluton.

Le retour du retour de la « Planète X »

C’est l’Arlésienne du système solaire: la Planète X. Non, cet objet hypothétique n’a rien à voir avec les frères Bogdanov. Véritable mythe des passionnés de découvertes spatiales, la lointaine « Planète X » serait suffisamment grosse pour expliquer les anomalies des orbites d’autres corps déjà connus, incompatibles avec la loi de la gravitation de Newton. Ce « jeu de cache-cache » dure depuis un moment déjà…

Dès la découverte d’Uranus, en 1781, des irrégularités de son orbite (trajectoire, vitesse) conduisent des astronomes à imaginer cette Planète X. Sa traque a d’abord débouché sur la découverte de Neptune en 1846. Mais la masse estimée de cette dernière ne pouvait expliquer les anomalies d’Uranus. Retour aux calculs pour les astronomes… qui théorisent la présence de Pluton. Mais sa découverte en 1930 surprend: la planète naine ne peut pas être responsable seule des irrégularités orbitales de ses camarades.

En 1992, la découverte d’une ribambelle d’objets « transneptuniens » aux confins du système solaire relance l’hypothèse: pourquoi une planète géante ne se serait pas glissée parmi les astéroïdes et les comètes, au-delà de la ceinture de Kuiper? Serait-ce la « neuvième planète » qui fait fantasmer le microcosme depuis quelques jours?

La Nasa n’y croit pas vraiment

« Il est trop tôt pour affirmer que cette ‘planète X’ est bien là », tranche Jim Green, directeur des sciences planétaires à la Nasa, tout en se réjouissant que cette annonce « stimule un débat sain ».

Le mythe, qui a rendu bien des services indirects à la recherche scientifique, a même été littéralement tué par la Nasa en mars 2014. Le télescope WISE venait de sonder l’Espace aux rayons infrarouges, sans trouver aucun objet de la taille de Saturne dans un rayon de 10 000 unités astronomiques (UA), soit 10 000 fois la distance Soleil-Terre. Ni aucun objet de la taille de Jupiter dans un rayon de 26 000 UA.

« Il n’y a probablement pas de grande planète gazeuse dans la partie éloignée du système solaire », annonçait un spécialiste de la Nasa à l’issue de cette campagne. Les données récoltées par WISE n’ont pas non plus permis de trouver les hypothétiques étoiles soeurs du Soleil, baptisées Némésis et Tyche, dont la présence aurait pu expliquer des anomalies dans les trajectoires d’astéroïdes et de comètes.

Et si ces calculs n’étaient pas complets ou justes ?

L’existence de cette « neuvième planète » est déduite des calculs des astronomes américains, en fonction des orbites de six objets de la ceinture de Kuiper… Mais ces données sont-elles justes? Sont-elles complètes? « Nous n’avons pas connaissance de tous les objets de la Ceinture de Kuiper, et il suffirait d’en trouver six autres avec des orbites opposées pour expliquer le regroupement des périhélies constaté », avance Ciel et Espace.

Le magazine spécialisé annonce d’ailleurs la prochaine publication d’une étude contradictoire, en préparation à l’Observatoire de Nice et l’IMCCE, à Paris. « Nous avons travaillé à l’aide des orbites de Saturne et de Jupiter, obtenues par les données récentes de la sonde Cassini. Et nous n’arrivons pas aux mêmes résultats qu’eux », raconte Agnès Fienga, chercheuse de cette équipe française. Ciel et Espace ajoute que « ces données montreraient l’impossibilité de trouver une planète massive à une distance inférieure à 1200 UA. Soit le maximum de celle de Caltech. » En clair: c’est incompatible.

Alors qui a raison? Tant que personne n’a vu la « neuvième planète », impossible de trancher. Et, selon Alessandro Morbidelli, directeur de recherche au CNRS établi à l’Observatoire de la Côte d’Azur, interrogé par 20minutes, cela pourrait prendre « dix à quinze ans ». Patience et longueur de temps…

Edmonde Charles-Roux inhumée samedi à Marseille

Marseille – La rsistante, journaliste et romancire Edmonde Charles-Roux, dcde mercredi 95 ans, sera inhume samedi Marseille aux cts de son mari, l’ex-maire de la ville Gaston Defferre aprs une crmonie religieuse dans la cathdrale de la cit phocenne, a-t-on appris auprs des services religieux.

L’ancienne présidente de l’Académie Goncourt sera inhumée au cimetière Saint-Pierre, dans le 5e arrondissement de la ville, aux côtés de son mari décédé en mai 1986, ont précisé les services funéraires à l’AFP.

A 11H00 samedi aura lieu avant l’inhumation une cérémonie en la cathédrale de La Major, annoncent par ailleurs sa famille et l’Académie Goncourt dans des avis de décès publiés dans la presse vendredi.

Affaiblie depuis décembre, Edmonde Charles-Roux s’est éteinte mercredi soir dans une maison de convalescence, à proximité de Marseille.

Née le 17 avril 1920 dans une famille de grands armateurs marseillais, Edmonde Charles-Roux était entrée dans la Résistance à Marseille durant la guerre. Elle était devenue en 1950 rédactrice en chef de l’édition française du magazine Vogue avant d’en être licenciée en 1966 pour avoir imposé une mannequin noire en couverture.

Romancière, elle avait reçu le prix Goncourt en 1966 pour son premier roman, « Oublier Palerme« , avant de devenir membre de l’Académie en 1983 et d’en devenir la présidente en 2002. Elle en avait démissionné en janvier 2015 pour raisons de santé.

Elle avait rencontré en 1966 Gaston Defferre, maire PS de Marseille et ministre de l’Intérieur de François Mitterrand. Le couple s’était marié en octobre 1973 après sept ans de liaison secrète .

Edmonde Charles-Roux avait été faite en 2010 commandeur de la légion d’honneur.

La Birmanie libère une trentaine de prisonniers d’opinion dont un Néo-Zélandais

Rangoun – La Birmanie a libr vendredi une centaine de personnes, dont au moins 34 prisonniers politiques, d’aprs les autorits et des associations, quelques jours d’une transition politique historique avec l’arrive au pouvoir du parti d’Aung San Suu Kyi.

« Le président a signé l’ordre de libération des prisonniers hier (jeudi)« , a affirmé à l’AFP Zaw Htay, le porte-parole de la présidence.

« Plus d’une centaine de prisonniers ont été relâchés à travers le pays« , a ensuite précisé à l’AFP un responsable du ministère de l’Intérieur, sous couvert de l’anonymat.

« De nombreux militants pacifiques restent derrière les barreaux« , a commenté Amnesty International, soulignant qu’ironiquement, le même jour, un militant avait été condamné.

Patrick Khum Jaa Lee, arrêté en octobre 2015 pour avoir partagé sur Facebook une publication ironique sur l’armée, a été condamné à six mois de prison ferme, a annoncé sa femme, May Sabe Phyu, une célèbre militante des droits de l’Homme.

Parmi les personnes libérées figure un Néo-Zélandais condamné à deux ans et demi de prison en mars pour « insulte à la religion« , après avoir utilisé une image de bouddha dans une publicité pour son bar de Rangoun.

D’après Ye Aung, responsable du Groupe de soutien aux anciens prisonniers politiques, 34 prisonniers politiques feraient partie de cette vague.

Mais il ne s’agit pas des étudiants emprisonnés depuis huit mois pour avoir manifesté pacifiquement contre une réforme de l’éducation.

Ces derniers, comme le Néo-Zélandais, font partie d’une liste de prisonniers d’opinion dont Amnesty International avait demandé la libération en octobre. Un appel relayé en début de semaine depuis la capitale Naypyidaw par Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain adjoint.

Ce dernier, qui a rencontré Suu Kyi lors de sa visite, avait affirmé que « ce serait un juste aboutissement de relâcher tous les prisonniers politiques afin que la transition soit complète« .

« Nous n’avons pas été prévenus en avance de notre libération. On nous a avertis ce matin que nous serions libérés après une grâce présidentielle« , a raconté à l’AFP Min Min en sortant de la tristement célèbre prison Insein.

Cette prison de Rangoun est l’une des plus grandes du pays. Utilisée pour les prisonniers politiques, elle est connue pour ses conditions de vie déplorables et pour les mauvais traitements reçus par les détenus.

Min Min, 25 ans, a expliqué que plusieurs femmes âgées emprisonnées pour avoir protestée contre la saisie de leurs terres avaient aussi été relâchées.

En décembre, d’après l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP), 129 prisonniers politiques étaient incarcérés en Birmanie et 408 militants en attente de procès pour des actions politiques.

Un nouveau parlement dominé par la Ligue nationale de la démocratie de la prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi doit siéger pour la première fois le 1er février et sera chargé de nommer le prochain président.