Les migrants mineurs disparus risquent l’esclavage ou la prostitution

Rome – Esclavage ou exploitation sexuelle sont trop souvent ce qui attend les migrants mineurs non accompagns, dont Europol estime 10.000 ceux dont on a perdu la trace, selon l’auteur d’un livre sur ce sujet, le journaliste italien Luca Attanasio.

Question: Comment en êtes-vous venu à vous intéresser au phénomène des migrants mineurs non accompagnés’

Réponse: « Alors que j’enquêtais sur les flux migratoires vers l’Europe, je me suis de plus en plus rendu compte de la présence au sein de ce phénomène d’enfants toujours plus jeunes. Au départ, il s’agissait de mineurs accompagnés d’un adulte, d’une connaissance, mais malheureusement, ces derniers temps, on assiste à une véritable explosion du phénomène des migrants mineurs seuls« .

Q: Quels dangers ces enfants traversent-ils avant d’atteindre leur but ‘

R: « Pour les dizaines de milliers de personnes qui lâchent leur pays, l’unique moyen, le seul +tour-operator+ vers qui ils peuvent se tourner, ce sont les trafiquants, les mafias transnationales qui gèrent ces flux planétaires.

Les familles qui font le projet d’envoyer l’un des leurs en Europe, même en réunissant tout leur argent, ne parviennent jamais (à satisfaire les trafiquants) car ce sont des sommes qui ne peuvent être amassées qu’au terme de plusieurs vies. Donc elles s’endettent, sont réduites en esclavage, elles et leurs enfants, pour longtemps.

Quand il s’agit en plus d’enfants mineurs, le drame est d’autant plus grand. Car ces enfants sont obligés d’entrer en contact avec des mafias, de leur confier leur voyage et d’assister voire subir des scènes d’extrême violence. Ils sont torturés, frappés maintes et maintes fois et voient leurs compagnons de voyage mourir. Ces enfants sont réduits en esclavage durant le temps du voyage mais souvent aussi bien longtemps après ».

Q: Qu’en est-il de ces quelque 10.000 enfants qui, une fois arrivés en Europe, sortent du « circuit officiel » et disparaissent ‘

R: « Pour beaucoup, c’est qu’ils ont déjà été interceptés ou repérés dès leur départ par les mafias, qui n’ont aucun intérêt à ce qu’ils soient identifiés par les autorités. Leurs réseaux sont très organisés, (les trafiquants) attendent des moments précis de la vie de ces enfants car ils savent qu’ils sont très fragiles. Malheureusement pour ces enfants, ils finissent très fréquemment par devenir dealers ou sont contraints à se prostituer dans des conditions inimaginables« .

Eleveurs en colère: les blocages routiers ont occasionné près de 4 millions d’euros de dégâts, selon le préfet

Rennes – Les barrages routiers installs la semaine dernire en Bretagne par des leveurs en colre ont occasionn prs de quatre millions d’euros de dgts selon une premire estimation, a annonc lundi Rennes le prfet de rgion, Patrick Strzoda.

Glissières arrachées, enrobés détruits par le feu, panneaux arrachés, détritus déposés sur les axes routiers: les actions des éleveurs protestant contre la chute des cours ont eu « un coût très important pour la société et le contribuable« , a déploré le préfet lors d’une conférence de presse.

Sur une semaine de manifestations, « pour les routes nationales et départementales, l’évaluation à laquelle nous avons procédé (…), mais qui n’est pas terminée, nous amène à pratiquement 4 millions d’euros de dégâts« , a annoncé Patrick Strzoda. A titre de comparaison, « à ce jour, depuis le mois d’octobre, nous avons distribué 14 millions d’euros au titre des aides d’urgence aux producteurs de porcs » bretons.

A Arzal (Morbihan), « le barrage s’est traduit par un kilomètre de détritus« . Le nettoyage de la chaussée, ainsi que de celle de l’A84 (Rennes-Caen) à Saint-Etienne-en-Cogles, « a mobilisé plus de 400 personnes« , a détaillé le préfet.

A ces coûts directs s’ajoutent les coûts indirects pour les usagers, qui perdent du temps en empruntant des déviations, ainsi que pour les entreprises de transport qui subissent des coûts supplémentaires, « et on a également eu des accidents« .

Au plus fort de la mobilisation des éleveurs, mercredi dernier, près de quarante points de blocages avaient été recensés sur les principaux axes routiers bretons.

« Cette crise dont personne ne nie la réalité ne va pas se régler à travers ce type de manifestations« , a souligné le préfet, alors que se préparent selon lui de nouvelles actions ciblant notamment les enseignes de grande et moyenne distribution, les bases logistiques et des bâtiments publics.

« Nous avons dit (aux responsables des centres commerciaux, ndlr) que nous ne laisserions pas faire et que des instructions ont été données aux autorités pour intervenir, s’interposer, identifier les responsables et si possible les interpeller« , a-t-il dit.

« La crise, c’est des réunions de travail qui sont en cours » – animées par le préfet et le président du conseil régional – avec pour but de « construire un plan pour la filière porcine bretonne » qui sera proposé au gouvernement. « Ce travail nécessite que l’ensemble de la profession agricole se mobilise à nos côtés et qu’il n’y ait pas sur le terrain des exactions et des actes de violence« , a souligné le préfet de la région Bretagne.

Taubira: comment l’éditeur Philippe Rey a-t-il gardé son livre secret?

L’ex-ministre de la Justice a contact son diteur le 10 janvier pour publier son court texte contre l’extension de la dchance de nationalit… alors qu’elle tait encore au gouvernement. Mais comment ont-ils vit que cela ne s’bruite? Explications.

Comment Christiane Taubira et son éditeur, Philippe Rey, ont-ils gardé secret le livre que l’ex-ministre de la Justice a écrit avant sa démission du gouvernement, mercredi dernier? Alors que le petit ouvrage, Murmures à la jeunesse où elle critique l’extension de la déchéance de nationalité, est mis en place dans les librairies ce lundi matin, quelques détails émergent.

« Elle m’a contacté vers le 10 janvier pour me dire qu’elle avait écrit un court texte d’une centaine de pages et qu’elle souhaitait le publier fin janvier, avant l’ouverture du débat à l’Assemblée sur la déchéance de nationalité. Elle nous a aussi demandé la plus grande confidentialité », raconte Philippe Rey, qui avait noué de « très bonnes relations » avec la ministre à l’occasion de la réédition l’an dernier de son livre L’esclavage raconté à ma fille.

François Hollande a su le 23 janvier

« Le bon à tirer (le texte définitif envoyé à l’imprimeur) a été donné le 18 janvier et imprimé dans la semaine », poursuit-il. Christiane Taubira a alors « remis un exemplaire des épreuves au Président de la République le vendredi 23 janvier. Le président est parti en Inde le samedi et la démission a été annoncée mercredi matin », précise-t-il.

« Elle ne nous a rien dit sur sa démission, mais c’était intrigant pour moi, car j’imaginais qu’une ministre en exercice allait avoir quelques ennuis en publiant un texte comme cela avant un débat politique majeur… Mais pour nous, il devait être mis en vente avec la mention de l’auteure comme ministre de la Justice », poursuit-il. « Je ne sais pas si le livre a joué un rôle dans sa démission, mais il fait partie des éléments qui ont un peu forcé le destin », note-t-il, alors que Christiane Taubira a démissionné en raison d’un « désaccord politique majeur » dans le dossier de la déchéance de nationalité.

Impression en Espagne et « film opaque »

Pour garder le secret, l’éditeur a fait imprimer en Espagne car « il y a des agents du renseignement en lien avec pas mal d’imprimeurs français », assure-t-il. Le livre a été acheminé le 28 janvier en France « sous un film opaque ». Pour éviter les fuites lors de la mise en place des exemplaires en librairies, l’éditeur a proposé l’ouvrage aux libraires « ‘sous X’, sans révéler ni l’auteur, ni le contenu ».

« Les libraires ont bien joué le jeu car ils savent que nous ne sommes pas coutumiers du fait et que donc, c’était important », souligne Philippe Rey, qui regrette seulement que le mystère ait été éventé 12 heures trop tôt, par France 2 dimanche soir. Une anticipation qui attise toutefois la curiosité… Tiré dans un premier temps à 45 000 exemplaires, le petit ouvrage de 96 pages sort officiellement mardi. « Je pense qu’on va réimprimer assez vite », a indiqué l’éditeur.

Céline Dion: « Nous remercions tous les gens qui ont manifesté leur amour pour René »

Une semaine aprs les funrailles de son mari Ren Anglil, Cline Dion s’est exprime sur son site officiel pour remercier ses fans.

Céline Dion était restée muette jusqu’à maintenant. Après avoir dû dire adieu à son mari René Angélil et à son frère Daniel à seulement deux jours d’intervalle, Céline Dion s’était murée dans le silence pour faire son deuil avec sa famille.

« Vos témoignages et votre support nous ont aidés »

Le 29 janvier, elle a finalement rédigé un message sur son site officiel et Facebook, destiné à ses fans pour les remercier de leur soutien: « Nous remercions du fond du coeur tous les gens qui ont manifesté leur amour pour René au cours de ces moments éprouvants. Vos témoignages et votre support nous ont aidés, plus que vous ne pouvez l’imaginer à franchir cette étape et à lui faire nos adieux. Merci également au Gouvernement du Québec pour la tenue de funérailles nationales ainsi qu’aux nombreuses personnes et organisations qui se sont mobilisées pour lui rendre un dernier hommage à la hauteur de l’homme qu’il était. Céline, René-Charles, Nelson & Eddy, Patrick, Jean-Pierre & Anne-Marie. »

Le 22 janvier avaient lieu à Montréal les funérailles de René Angélil, 73 ans, mort des suites d’un cancer de la gorge. Une cérémonie de deux heures réunissant près de 2000 personnes et retransmise en direct était organisée. Deux jours plus tard, ce sont les obsèques de son frère Daniel qui se tenaient et auxquelles Céline Dion avait préféré ne pas se rendre, afin de ne pas être « un divertissement ».

Canada: le Premier ministre Justin Trudeau inaugure un nouveau format de communication avec ses concitoyens

Ottawa – Justin Trudeau, adepte de selfies et de proximit avec ses concitoyens, inaugure dimanche un format indit de communication pour un premier ministre canadien, indique la chane publique CBC.

CBC a sélectionné dix Canadiens qui ont eu droit chacun à dix minutes en tête à tête avec le Premier ministre dans son bureau pour lui poser les questions qui leur tiennent à coeur, précise le présentateur vedette de CBC, Peter Mansbridge.

Des extraits de ces conversations doivent être diffusés dimanche soir au cours d’une émission d’une heure, baptisée « face à face« , devant un public et en présence du Premier ministre, qui approche de ses 100 premiers jours au pouvoir.

M. Mansbridge a eu l’occasion d’interroger de nombreux chefs de gouvernement canadiens dont, à la fin des années 1970, Pierre Elliott Trudeau, père de l’actuel Premier ministre. Il explique sur le site de la chaîne, avoir cherché depuis des années, mais sans succès, à briser le carcan de la communication officielle et à trouver une « nouvelle façon d’interviewer le Premier ministre« .

L’occasion lui a enfin été fournie avec l’arrivée au pouvoir en novembre de Justin Trudeau, qui avait fait campagne en promettant d’être transparent et accessible, après 10 années d’une communication verrouillée sous le gouvernement conservateur de Stephen Harper.

« Nous l’avons pris au mot« , souligne M. Mansbridge. Il assure que les 10 Canadiens – 5 hommes et 5 femmes – ont été sélectionnés par CBC dans l’ensemble du pays, sans aucune consultation avec le bureau du Premier ministre.

M. Trudeau a montré dès son arrivée à la tête du pays l’importance qu’il accorde à la communication et le souci de projeter une image de proximité avec ses concitoyens.

Misant sur sa jeunesse et son charisme, il a multiplié les selfies, jusque dans les réunions internationales, ainsi que les contacts informels avec la population, allant à la rencontre de ses concitoyens dans le métro ou accueillir en personne le premier contingent de réfugiés syriens reçu au Canada.

Remise des prix du Festival d’Angoulême: une blague de très mauvais goût

Le Festival de bande dessine d’Angoulme ne fera pas l’conomie d’une nouvelle polmique. Richard Gaitet, le matre de crmonie lors de la remise des prix a us d’un humour qui n’est pas du got de tout le monde.

La cérémonie de remise des prix du Festival de BD d’Angoulême a été la victime d’une forme d’humour assez malvenue. Dans un premier temps, tout se déroule normalement quoi qu’un peu vite. Les distinctions sont distribuées à la volée et les lauréats sont félicités. Alors que les festivités touchent à leurs fins après seulement 8 minutes, l’animateur de Radio Nova Richard Gaitet annonce que tout ceci n’était qu’une vaste mascarade. La vraie remise de prix commence alors. Le problème, c’est que certains auteurs se voient « déchus » de leur prix.

« Personne n’avait été prévenu », explique à Libération Sam Souib­gui, directeur éditorial de Komikku et faux gagnant avant de poursuivre: « On se disait que c’était une répétition, qu’ils n’allaient quand même pas oser changer les noms. » Et bien si. « Olivier Schrauwen [lauréat d’un faux prix] et moi, on n’a pas compris du tout. Certains faux prix devenaient de vrais prix, on se demandait si on allait vraiment avoir le fauve d’or. Des mots comme « stupidité intégrale » me viennent aujourd’hui à l’esprit », déclare au quotidien Patrice Killofer, patron de la maison d’édition L’Association.

Des controverses qui s’enchainent

« C’est vraiment un canular de mauvais goût. La perception à l’internationale du festival, qui n’était pas terrible jusque-là après l’affaire de la liste des nominés uniquement masculins, relève du folklore! », a dénoncé Pol Scorteccia, le directeur d’Urban Comics sur le site du Monde.

Sur Twitter, les auteurs aussi s’insurgent.

Pour les organisateurs, la responsabilité revient à Richard Gaitet. « Ça s’inscrit dans la tradition des clowns comme Antoine de Caunes aux Césars. Tout était très exagéré et clairement de l’humour. Et le milieu de la BD à une grande capacité à l’autodérision… » explique le délégué général du festival, Franck Bondoux à Libé.

Maintenant, le monde de la BD sait ce qu’a pu ressentir Judith Godrèche lorsque Vanessa Paradis lui a attribué par erreur un César en 1991.

Présidentielle: l’aile gauche du PS veut une primaire des gauches

Paris – Les dirigeants de l’aile gauche du PS ont approuv l’unanimit samedi un texte appelant le parti participer l’organisation d’une primaire pour dsigner le candidat de la gauche la prsidentielle de 2017, a affirm l’AFP leur chef de file Christian Paul.

« Nous appelons notre parti, le Parti socialiste, à s’engager (…) et à prendre dès maintenant toute sa part dans l’organisation des primaires citoyennes des gauches et des écologistes pour l’élection de 2017« , affirme le texte, approuvé au cours d’une réunion à l’Assemblée nationale des responsables de la motion B (« A gauche pour gagner« ).

Un appel en faveur de l’organisation d’une telle primaire a été lancé dans Libération le 11 janvier, à l’initiative d’intellectuels et d’écologistes. Ils tiendront leur première réunion mercredi à Paris.

Le texte de la motion B souligne qu’une primaire sera l’occasion de « faire l’inventaire » du quinquennat, de produire « un grand événement démocratique« , d’éviter la « multiplication des candidatures » et in fine l’effacement de la gauche et des écologistes.

« L’ultime raison se trouve dans nos statuts que nous ne devons pas laisser enterrer. Notre loi fondamentale est très claire: les primaires ne sont pas une option, laissée à l’arbitraire, mais une obligation« .

Alors que le cofondateur du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon refuse a priori de participer à l’exercice, la motion B appelle à ne pas laisser « à quiconque un droit de veto sur (ces) primaires. Chacun est libre d’y concourir. Mais nul ne saurait les empêcher« .

Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis avait laissé la porte ouverte à une primaire, à condition qu’elle concerne tout le spectre politique, de « Macron à Mélenchon« .

Foot: un Lionel Messi afghan de 5 ans émeut la toile

J’gh’r’ (Afghanistan) – Il n’a jamais rencontr son idole et vit dans une rgion infeste de talibans: Murtaza, un Afghan de 5 ans, est fan de Lionel Messi et meut les supporteurs depuis que son frre lui a confectionn un maillot du footballeur argentin… avec un sac plastique.

La bouille réjouie de Murtaza Ahmadi, le haut du corps emmailloté dans son sac plastique, a fait le tour du web depuis que son grand frère Homayoun, 15 ans, a mis des photos du bambin sur Facebook, il y a deux semaines.

Son « maillot » aux rayures verticales blanches et bleues, les couleurs de l’équipe argentine de football, Murtaza « l’aime tellement » qu’il le porte tous les jours pour taquiner le ballon dans son village reculé situé entre Kaboul et Kandahar, la grande ville du sud afghan.

« J’adore Messi, il joue tellement bien« , jubile Murtaza que l’AFP a joint par téléphone. Et le petit garçon l’assure fièrement: « Je veux être comme Messi quand je serai grand! »

Sur le devant du « maillot« , Homayoun a inscrit au feutre « Messi » et le « 10 » fétiche du joueur du FC Barcelone et de l’équipe nationale d’Argentine.

« Je ne suis qu’un pauvre fermier. Je n’ai pas de quoi offrir un maillot de Messi à Murtaza« , raconte à l’AFP Mohammad Aref Ahmadi, son père. « Je veux que mon fils soit un bon joueur de football et qu’il devienne le Messi afghan« , ajoute-t-il.

– Parias –

Las, les Ahmadi vivent dans le district de Jaghuri, où les rebelles talibans sont fermement implantés et ils font partie de la minorité hazara, dont les traits distinctement centre-asiatiques et l’appartenance à l’islam chiite leur confèrent depuis toujours le statut de parias dans une société afghane largement sunnite.

« Je joue au football avec les autres enfants, mais nous n’avons pas de terrain dans le village et le seul ballon que nous avons est crevé« , regrette Murtaza. Sa famille n’a pas non plus la télévision, alors pour voir jouer son idole, le sportif en herbe est obligé d’aller chez les voisins.

L’histoire de Murtaza a ému nombre d’internautes, dont les administrateurs de @messi10stats, un compte Twitter de fans de Messi qui a plus de 700.000 abonnés. « Nous avons reçu un message de l’équipe de Leo (Messi, ndlr). Elle veut savoir qui est cet enfant pour que Leo puisse lui faire un cadeau« , ont-ils écrit il y a une dizaine de jours.

Sollicité par l’AFP, le Barça n’avait pas répondu dans l’immédiat.

La mère d’un petit autiste menacée sur Internet pour avoir scolarisé son fils

Elodie, la mre d’un petit garon de 3 ans qui souffre d’autisme, a t prise partie lors de messages privs sur Facebook. Elle a dcid de crer une page pour dnoncer les menaces et a t largement soutenue par les internautes.

Elle a décidé de ne pas se laisser faire. Elodie, maman d’un petit Mathis de 3 ans, a créé une page Facebook pour dénoncer les menaces dont elle a fait l’objet sur le réseau social. Francetv info, qui raconte son histoire, explique que la maman a été prise à partie par une inconnue dans plusieurs messages privés. Son « tort », selon sa détractrice: scolariser son fils, autiste, dans une école classique.

« Vous devriez avoir honte de l’avoir mis au monde car il n’est pas normal », écrit une certaine Sandrine. « Comment osez-vous le mettre à l’école normale », continue-t-elle. En effet, Mathis est scolarisé, mais uniquement deux heures par semaine, faute d’assistante de vie scolaire. Or, raconte RMC, le petit garçon ne parle pas et n’est pas propre, ce qui semble avoir agacé la personne qui s’en est pris à Elodie. « Mon fils m’a dit que votre fils avait des couches. Vous n’avez pas honte? », peut-on lire dans des messages partagés plus de 7000 fois sur Twitter.

Elodie a tenu à ne pas se laisser faire, alors que les messages se sont multipliés. « Heureusement qu’il n’est pas sur la photo de l’école car il gâcherait tout », a continué sa harceleuse. Après le directeur d’école, qui l’a assuré de son soutien, elle a tenté de porter plainte. Sans succès. Elle a alors créé une page Facebook, intitulée « Pour que Mathis ait droit au même respect que les autres enfants » pour dénoncer ces messages haineux.

Elodie explique à RMC avoir voulu « partager notre combat, sensibiliser les gens sur l’autisme, les aider à comprendre ce que c’est, et montrer ce à quoi on fait face ». A Francetv info, elle dit avoir reçu plus de 200 messages de soutien en deux heures. Depuis cette vague de soutien, Elodie n’a plus reçu aucun message de menace. La page Facebook a également été supprimée.

Les chauffeurs de taxis lèvent le pied, mais attendent Manuel Valls au tournant

Les chauffeurs de taxis ont lev la mobilisation entame trois jours plus tt, aprs l’engagement pris par Manuel Valls de renforcer les contrles de VTC. Mais ils restent sceptiques sur les promesses.

Ils lèvent le camp, après trois jours de mobilisation. Rassurés par l’engagement du Premier ministre Manuel Valls de contrôler leurs concurrents VTC de façon plus sévère, les chauffeurs de taxis ont mis un terme à leur mouvement, émaillé de nombreux heurts.

Reprenant la main sur le dossier, Manuel Valls a reçu pendant près de trois heures jeudi soir l’ensemble des organisations de taxis – 17 en tout – en présence du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, du secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies, et du médiateur, le député PS Laurent Grandguillaume. Il leur a promis « un plan d’action immédiat », avec des « contrôles incessants » contre les « fraudeurs », ainsi qu’un renforcement dans 12 départements des contrôles visant les VTC.

Une réunion de suivi mardi

Une réunion de suivi de ces contrôles aura lieu chaque semaine avec Laurent Grandguillaume. Ce dernier doit recevoir à nouveau les acteurs du conflit mardi.

A l’issue de la rencontre, des organisations de taxis avaient immédiatement appelé les chauffeurs à lever les barrages. D’autres, comme les syndicats FO, CFDT, SDCTP ou l’association Taxis de France, voulaient préalablement consulter leur base. Mais le discours de Manuel Valls a convaincu puisque la circulation a été rétablie vendredi matin sur l’ensemble de la région parisienne, selon la préfecture de police.

A Orly comme à Roissy, les accès ont été aussi dégagés sur tous les axes venant ou partant des aéroports, a-t-on appris de source préfectorale.

A Toulouse, où des centaines de chauffeurs du Sud-Ouest étaient restés mobilisés jeudi, la fin du mouvement a été votée en début de matinée. Même issue à Marseille, autre point fort des manifestations.

Les licences LOTI au coeur du conflit

Le plan d’action décidé par Manuel Valls va notamment se traduire par « des lettres de mise en demeure » à « une vingtaine de plateformes » VTC. Ces lettres signées du ministre des Transports sont effectivement parties ce vendredi. Elles insistent notamment sur la question des licences de transport collectif LOTI, indûment utilisées par des VTC, et menacent les récalcitrants de « toutes les procédures administratives et juridictionnelles pour faire cesser les pratiques illégales constatées ».

Mais certains taxis craignent que ces promesses ne soient pas suivies d’effet, et sont prêts à reprendre le combat. Le feu couve sous la cendre.

LIRE AUSSI >> Taxis-VTC: la fin des LOTI, « un plan social massif de Manuel Valls »